Hausse du prix de la vanille â Crainte des opĂ©rateurs LâenvolĂ© du prix de la vanille fait craindre les opĂ©rateurs. Le prix actuel risque de tuer lâensemble de la filiĂšre puisque le prix Ă lâexportation pourrait atteindre un prix record. Nous craignons que les industriels de lâagro-alimentaire vont se tourner vers la vanille de synthĂšse », annonce un exportateur de vanille. Le prix ne cesse dâaugmenter, ainsi nous sommes contraints dâaugmenter graduellement nos tarifs des vanilles gourmet au dĂ©but de chaque nouveau trimestre Ă venir », annonce un vendeur Ă la boutique Mohea France. Cette boutique annonce que le prix dâachat de la vanille gourmet a connu une hausse de 50 euros par kilos en seulement 6 mois. Ce prix Ă©tait de 150 euros au dĂ©but de lâannĂ©e et atteint dĂ©jĂ 200 euros actuellement. La production de 2014 nâest disponible quâactuellement. En effet, les gousses de vanille rĂ©coltĂ©es en 2014 sont commercialisĂ©es depuis mars 2015. La production pour 2014 a Ă©tĂ© de 2 300 tonnes mais avec les intempĂ©ries, 40% de la production a Ă©tĂ© mal sĂ©chĂ©e et a des problĂšmes de moisissures. La hausse du prix du kilo de 2013 Ă 2014 Ă©tait de lâordre de 30%. Pour 2015, la production est deux fois plus faible quâen 2014. Les vanilles prĂ©parĂ©es seront disponibles sur le marchĂ© international Ă partir du mois dâavril 2016. Selon les premiers constats, la qualitĂ© sera meilleure que celle des rĂ©coltes 2013 et 2014, tout dĂ©pendra du bon respect des temps allouĂ©s aux phases de prĂ©paration et dâaffinage. La production sera prĂšs de 1 200 tonnes. Si les importateurs ont achetĂ© Ă 200 euros le prix de la vanille prĂ©parĂ© de 2014, celui de 2015 sera encore plus cher. En effet, dâaprĂšs toujours les importateurs, les exportateurs de vanille Ă Madagascar ont augmentĂ© leurs prix de vente de 10% Ă 30% selon le type de qualitĂ© 30% pour les vanilles gourmet » et de lâordre de 10 Ă 20% pour la vanille dite dâextraction ». Le prix de la vanille verte a commencĂ© Ă 28 000 ariary le kilo pour la collecte de 2015, puis 70 000 ariary Ă la fin de la collecte. Le prix de vanille prĂ©parĂ©e Ă Madagascar dĂ©passe les 300 000 Ariarry le kilo, voir mĂȘme 360 000 Ă 400 000 Ariary. Notons quâil faut 5 Ă 6 kg de vanille verte pour avoir 1 kg de vanille noire. Les stocks de sĂ©curitĂ© accumulĂ©s en Europe et aux Usa ces derniĂšres annĂ©es sont en forte baisse 700 Ă 800 tonnes en dĂ©but 2015 et seront consommĂ©s au 3/4 en 2016 pour les besoins de lâindustrie agro-alimentaire fabrication dâextraits de vanille. Le prix de la vanille a connu une forte augmentation depuis 3 ans. FR
AA / Antananarivo / Sandra RabearisoaConformĂ©ment au calendrier Ă©tabli par le ministĂšre de lâAgriculture et de lâĂ©levage, la campagne de collecte de vanille Ă Madagascar a dĂ©marrĂ© ce jeudi 20 mai dans les rĂ©gions Sofia et Diana au nord du pays. ParallĂšlement, la campagne dâexportation dĂ©butĂ©e depuis lâannĂ©e derniĂšre est encore ouverte jusquâĂ la fin du mois de mai. Ce dĂ©but de campagne de collecte dĂ©bute sur fond de divergences par rapport au prix de rĂ©fĂ©rence de la vanille sur le marchĂ© national. En effet, les petits producteurs se plaignent de lâabus de certains collecteurs qui achĂštent leurs rĂ©coltes de vanille Ă des prix presque insignifiants environ 30 000 ariary soit prĂšs de 10 dollars, voire moins, et ce, malgrĂ© le prix fixĂ© par lâEtat. Une Ă©tude menĂ©e rĂ©cemment rĂ©vĂšle quâun planteur dispose en moyenne dâune quantitĂ© de 100 kilos de vanille verte Ă chaque campagne. Selon le ministĂšre de lâIndustrie et du Commerce, le prix de rĂ©fĂ©rence appliquĂ© sur le marchĂ© national pour la vanille verte non traitĂ©e est fixĂ© Ă 75 000 Ariary soit environ 20 dollars par kilo, tandis que le prix de rĂ©fĂ©rence Ă lâexportation est de 250 dollars par kilo. Ces rĂ©fĂ©rences ne sont pourtant pas toujours respectĂ©es. Cette instabilitĂ© permanente des prix fragilise la filiĂšre vanille Ă Madagascar, dâoĂč la raison dâĂȘtre du Conseil National de la Vanille CNV. Le Conseil sera sur pied dâici deux semaines et sera constituĂ© par les reprĂ©sentants de tous les acteurs de la filiĂšre », selon le Groupement de parlementaires du Nord au cours dâune confĂ©rence de presse, jeudi. Ce conseil a pour objectif de mieux organiser la filiĂšre et dâĂ©tablir un meilleur dialogue et une meilleure synergie des acteurs ».Lors de la campagne 2020â2021, Madagascar a exportĂ© 1 780 tonnes de vanille Ă destination de 29 pays dâaprĂšs toujours les donnĂ©es du ministĂšre de lâIndustrie et du lĂ©gĂšre hausse du volume dâexportation a Ă©tĂ© enregistrĂ©e Ă cette pĂ©riode par rapport Ă la campagne prĂ©cĂ©dente. La vanille est le principal produit dâexportation de la Grande Ăźle. Les Etatsâunis, la France, le Canada, lâAllemagne, la Suisse figurent parmi les principaux pays importateurs de vanille de Madagascar. Seulement une partie des dĂ©pĂȘches, que l'Agence Anadolu diffuse Ă ses abonnĂ©s via le SystĂšme de Diffusion interne HAS, est diffusĂ©e sur le site de l'AA, de maniĂšre rĂ©sumĂ©e. Contactez-nous s'il vous plaĂźt pour vous abonner.
Jusquen Mai, le prix de la vanille de Madagascar pour lâexportation, dite vanille noire prĂ©parĂ©e Ă©tait Ă 600$ le kilo. La vanille verte sâĂ©change aujourdâhui Ă 45$ le kilo, sachant quâil faut 5kg de vanille verte pour faire 1kg de vanille noir, le prix de la vanille de Madagascar 2018 sera au mĂȘme niveau quâen 2017.LâĂ©pice de renommĂ©e mondiale ne cesse de dĂ©gringoler depuis 2015. Cette annĂ©e, le prix de vente des collecteurs de deux rĂ©gions aux exportateurs a chutĂ© Previous Next Copyright Image Pixabay Prix dĂ©risoire. Aux explications des opĂ©rateurs en n vanille, le prix de vente au kilo de vanille sĂšche avoisine les 500 000 ariary si normalement, cet Ă©pice se vend Ă 1 500 000 ariary aux exportateurs. Il faut 7kg de vanille verte pour obtenir un kilo de vanille sĂšche. Nous achetons le vert Ă 220 000 ariary le kilo aux producteurs. La revente de la vanille traitĂ©e aux exportateurs doit ĂȘtre multipliĂ©e par sept soit 1 540 000 ariary le prix dâun kilo de vanille sĂšche. Mais lacrĂ©alitĂ© est toute autre, nous les vendons Ă 550 000 ariary au plus », explique un opĂ©rateur de Mananara Nord. Un autre, dans la rĂ©gion Vatovavy Fitovinany, avance le mĂȘme raisonnement dans ce rendement Ă calculer entre la vanille verte et la vanille sĂšche noire. Nous prenons les qualitĂ©s supĂ©rieures auprĂšs de nos producteurs car les opĂ©rateurs exportateurs agréés cette annĂ©e, ne sont pas nombreux et ils achĂštent, Ă leur tour, ce qui est de bonne qualitĂ©. Nous sommes obligĂ©s dâaccepter leurs prix qui ne tiennentt pas toujours compte de cette perte de poids dans la prĂ©paration Ă une bonne qualitĂ© de lâĂ©pice », dĂ©plore le collecteur, qui doit encore considĂ©rer les taxes, le salaire des employĂ©s ou encore les divers coĂ»ts de transport. Il dit avoir collectĂ© 5t de vanille verte depuis le dĂ©but de lâannĂ©e et peine Ă les Ă©couler. Alors que le prĂ©sident de la RĂ©publique nous a promis une amĂ©lioration du prix de lâĂ©pice de renommĂ©e mondiale, nous sommes totalement confus face Ă la situation actuelle », ajoute notre source. De nombreux agriculteurs se sont convertis en opĂ©rateurs en vanille car ils espĂšrent une amĂ©lioration de leurs revenus. Leurs rĂȘves se sont Ă©croulĂ©s. Nous constatons mĂȘme lâarrivĂ©e de nouveaux opĂ©rateurs venant de la capitale, dont, notamment, une grande sociĂ©tĂ© textile, qui chamboule tout le marchĂ© », raconte le collecteur de Manakara. Par ailleurs, les ratissages de vols de vanille sur pied ou encore de transactions de vanille non mature se succĂšdent. DerniĂšrement, une quantitĂ© importante de vanille immature a Ă©tĂ© saisie du cĂŽtĂ© de Brickaville et a Ă©tĂ© incinĂ©rĂ©e. Ceux qui rĂ©ussissent Ă Ă©chapper aux mailles des filets des forces de lâordre tentent quand mĂȘme de proposer leurs produits. Il faut souligner quâun kilo de vanille immature donne 125g de vanille sĂšche soit 40% de moins. LâĂ©pice prĂ©sente, Ă ce moment-lĂ un taux de vanilline plus faible. Les opĂ©rateurs, notamment les industriels intĂ©ressĂ©s, doivent en acheter une plus grande quantitĂ© sâils optent pour la vanille verte, ce qui accroĂŻt la demande et fait grimper le prix », explique Arnaud du Comptoir de Toamasina, spĂ©cialiste en Ă©pices. DâaprĂšs ses explications, le cours de la vanille malgache baisse mais peu. Le prix dâachat se situe entre 250 et 350 euros. Ceci sâexplique par une baisse de la demande mondiale en gĂ©nĂ©ral », prĂ©cise-t-il. Unprix au-dessus du marchĂ©. Une version que confirme lâun des plus gros acheteurs europĂ©ens qui a lui aussi requis l'anonymat :
PubliĂ©23 aoĂ»t 2017, 0828MadagascarLe prix de la vanille face Ă une flambĂ©e historiqueLa filiĂšre de la vanille Bourbon de Madagascar est devenue une vĂ©ritable mafia et la criminalitĂ© a explosĂ©. Reportage en l'unique route goudronnĂ©e de la petite commune rurale d'Ampanefena, dans le nord-est de Madagascar, des adolescents s'amusent en enchaĂźnant des roues arriĂšre... sur leurs luxueuses motos japonaises. Une consĂ©quence de la flambĂ©e du cours de la moto ? Elle a coĂ»tĂ© 200 millions de francs malgaches» 14'000 francs, crĂąne Akman Mat-hon, 17 ans, perchĂ© sur une Kawazaki trop grande pour lui. Son pĂšre, dans la vanille», lui en a fait cadeau il y a moins d'un le cours de la vanille flambe sur la Grande Ile, portĂ© par une spĂ©culation incontrĂŽlĂ©e et une chute de la production aprĂšs le passage du cyclone Enawo. Une richesse soudaine qui menace la filiĂšre, dĂ©jĂ confrontĂ©e Ă la criminalitĂ© et Ă une baisse de la business est juteux depuis 2015, le cours de cette Ă©pice ne cesse de grimper. Il a atteint un pic jamais vu, entre 600 et 750 dollars le kilo», selon Georges Geeraerts, prĂ©sident du Groupement des exportateurs de vanille de Ăźle pauvre fournit 80% de la production mondiale de vanille, produit dont le marchĂ© a Ă©tĂ© libĂ©ralisĂ© en le prix de l'Ă©pice fait les montagnes russes 400 dollars le kilo en 2003, 30 dollars en 2005, le prix le plus bas, autour duquel il a vĂ©gĂ©tĂ© pendant une dizaine d' la demande supĂ©rieure Ă l'offre 1800 tonnes par an, le regain d'intĂ©rĂȘt pour le bio, le cyclone Enawo qui a dĂ©truit en mars une partie de la production et une spĂ©culation incontrĂŽlĂ©e ont entraĂźnĂ© une nouvelle flambĂ©e des immĂ©diate motos, smartphones, panneaux solaires, groupes Ă©lectrogĂšnes, Ă©crans-plats, canapĂ©s tape-Ă -l'oeil saturent dĂ©sormais les Ă©tals des marchĂ©s de la rĂ©gion de Sava, gĂątĂ©e par un micro-climat et une nature luxuriante, mais oĂč seulement 21% de la population a accĂšs Ă l'eau potable et oĂč seules six communes sur 86 sont Ă©lectrifiĂ©es.Les banques ont du mal Ă suivre la cadence», explique un exportateur français prĂ©fĂ©rant garder l'anonymat.L'argent n'a plus de valeur, les gens se croient tout permis, ça devient l'anarchie», se dĂ©sole un cultivateur, Vittorio John. InsĂ©curitĂ© et mauvaise qualitĂ©Cette explosion des prix a dopĂ© la criminalitĂ© et les vols dans les plantations. Certains cultivateurs sont obligĂ©s de dormir dans leurs champs pour surveiller les plantations et plusieurs personnes soupçonnĂ©es ou reconnues coupables de vol ont Ă©tĂ© lynchĂ©es, tuĂ©es ou emprisonnĂ©es.On a payĂ© deux gendarmes pour assurer la sĂ©curitĂ© du village», explique Patrick Razafiarivo, un intermĂ©diaire entre les paysans et les exportateurs qui cache sa vanille sous son matelas et son canapĂ©.Nous nous sommes cotisĂ©s pour acheter un 4x4» Ă la gendarmerie, ajoute un exportateur les autoritĂ©s reconnaissent ĂȘtre dĂ©passĂ©es. La base de tous les problĂšmes, c'est l'insĂ©curitĂ© due au manque de moyens, d'effectifs et de rigueur des forces de l'ordre», dĂ©plore un haut fonctionnaire de la rĂ©gion, Teddy peur des vols dans les plantations contraint aussi les cultivateurs Ă rĂ©colter la vanille prĂ©maturĂ©ment. Avec Ă la clef une baisse du taux de vanilline, et donc de la qualitĂ©, d'une importante partie de la production. Les gens font n'importe quoi, ils mettent sous vide de la vanille qui n'est pas stable qui peut tourner et oĂč peuvent se nicher des virus, ndlr. Les non-connaisseurs peuvent ĂȘtre trompĂ©s sur la qualité», explique un exportateur malgache qui souhaite conserver l'anonymat.Rien ne ressemble plus Ă une bonne gousse qu'une mauvaise gousse, vous ne pouvez pas faire la diffĂ©rence», renchĂ©rit Lucia Ranja Salvetat, elle aussi exportatrice de de rĂšglesLe commerce de la vanille reste trĂšs peu encadrĂ© Ă Madagascar, mĂȘme si des marchĂ©s officiels existent dans les acheteur peut librement parcourir les villages et nĂ©gocier les prix au cas par cas directement avec les paysans ou faire appel Ă des intermĂ©diaires en dehors de tout contrĂŽle.Il faudrait une loi applicable et appliquĂ©e Ă tous, mais chacun fait comme il veut, comme il peut», explique un exportateur malgache sous couvert d'anonymat. La quasi totalitĂ© des communes ne prĂ©lĂšve aucune taxe», souligne Teddy Seramila, alors que la vanille reprĂ©sente 5% du PIB du l'intermĂ©diaire Patrick Razafiarivo, on ne peut pas rĂ©ussir dans ce mĂ©tier en Ă©tant honnĂȘtes. Tout le monde magouille et ce sont les gros exportateurs qui donnent l'exemple».La vanille bourbon de Madagascar, savoir-faire traditionnel sĂ©culier transmis de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration, est pour l'heure considĂ©rĂ©e comme la meilleure au monde. Mais la flambĂ©e actuelle des cours et la baisse de la qualitĂ© pourraient dĂ©tourner les importateurs de Madagascar au profit de la concurrence venue d'IndonĂ©sie ou d'Ouganda.Tout a une fin et il est presque certain qu'il y aura une chute», prĂ©vient Georges Geeraerts.La vanille m'a permis d'aller Ă l'Ă©cole, c'est un produit noble. Quand le prix baissera, les opportunistes partiront mais nous, nous serons toujours là », veut croire l'exportatrice Lucia Ranja Salvetat. On est la vieille garde, on a bĂąti notre avenir et l'avenir de nos enfants sur la vanille», ajoute-t-elle, et on est en train de nous dĂ©truire de l'intĂ©rieur.»AFP
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