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Au dessus des puissances, au dessus des rois, Au dessus de la nature et de la crĂ©ation, Au dessus de tous les plans des hommes sages, Bien avant le monde, tu existais. Au dessus des royaumes, au dessus des trĂŽnes, Au dessus des merveilles que ce monde a connues, Par dessus tous les trĂ©sors de la terre, Rien ne peut mesurer ta valeur. CrucifiĂ©, seul, abandonnĂ©, Tu as souffert, mĂ©prisĂ©, rejetĂ©, Telle une rose foulĂ©e sous nos pieds. Tu mâas sauvĂ©, tu mâas aimĂ©, par dessus tout. Above All © 1999 Integrityâs Hosanna! Music / LTC 25/12/15 !JEM728 âASA307 âPBL0812 â ROG0814 AUneenquĂȘte a Ă©tĂ© ouverte dans la foulĂ©e et la brigade criminelle de la police judiciaire de Lille a Ă©tĂ© saisie. La cause de la mort de ce quinquagĂ©naire, a priori « pas connu » de la
Le deal Ă ne pas rater Cartes PokĂ©mon Japon le display PokĂ©mon Go de retour en stock sur ... Voir le deal NEW YORK CITY LIFE Archives Corbeille Bac de recyclagePartagez AuteurMessageInvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Today, i've got nothing to lose. Elliott Mer 27 Oct - 1311 ArrĂȘter les pendules, couper le tĂ©lĂ©phone,EmpĂȘcher le chien dâaboyer pour lâos que je lui taire les pianos, et sans roulements de tambours,Sortir le cercueil avant la fin du les avions qui hurlent au dehors,Dessinent dans le ciel ces trois mots, Il Est des voiles noires aux colonnes des Ă©difices,Ganter de noir les mains des agents de Ă©tait mon Nord, mon Sud, mon Est et mon Ouest,Ma semaine de travail, mon dimanche de sieste,Mon midi, mon minuit, ma parole, ma croyais que lâamour jamais ne finirait, jâavais les Ă©toiles se retirent, quâon les balaye,DĂ©monter la lune et le soleil,Vider lâocĂ©an, arracher la forĂȘt,Car rien de bon ne peut advenir Hugh Auden cLibertines&BulletProof Today, Iâve got nothing to loseâŠQuentin &&& Elliott Ăa avait pourtant bien commencĂ©. Un samedi, rĂ©veil Ă 11h, mĂȘme pas de gueule de bois, aucune inconnue dans le lit, nickel. Il allait pouvoir se siroter un cafĂ© tranquillos et peut-ĂȘtre aller au cinĂ©, qui sait ? Yâavait pas mal de nouveau film sortis rĂ©cemment qui avaient reçu de bonnes critiques. Il inviterait qui ? Personne bien sur, ahaha la bonne blague. Un cinĂ© accompagnĂ© ? Pis quoi encore ? Bref. Bizarre comme on acquiert des tics au fil du temps, comme celui de regarder le calendrier en comptant les jours. 1 an et trois mois et 6 jours. Merde. Bien sur que oui quâil allait inviter quelquâun. Aujourdâhui il allait emmener au ciné⊠Lâautre brune de lâautre soir. Il ne se rappelait plus son prĂ©nom. Sabrina ? ça finissait en A. Soraya ? Non, ça sonnait trop pute. Mais elle Ă©tait vietnamienne. Et alors, qui dit vietnamienne dit pas forcĂ©ment pute, abruti. Alexia ? Nan⊠nan nan nan. Nan, Andrea pauvre nul ! Andy mais oui bien suuur, le prĂ©nom hyper vietnamien. Hm, donc il nâirait pas au cinĂ© seul, pour changer. Et mĂȘme peut-ĂȘtre quâils se feraient un resto le midi, un resto vietnamien puisquâelle Ă©tait asiatique, et quâils iraient Ă la fĂȘte foraine lâaprem. Et au lit le soir, aprĂšs ĂȘtre passĂ©s par la case boĂźte de nuit. Super, gĂ©nial, il kiffait trop le programme, ça allait dĂ©chirer. CâĂ©tait bien dâavoir une petite vie comme ça, un rythme normal, des trucs de prĂ©vu. Ăa changeait. Aller wake uuup !Quentin bailla, termina son nescafĂ© noir serrĂ© et sâhabilla dâune jolie chemise noire et dâun jeans avant dâenvoyer un sms Ă Andrea. Tu te rappelles le cinĂ© ? Rdv Ă 11h30 devant je tâinvites. Ăa, câĂ©tait fait. Il ne sâinquiĂ©tait pas de savoir si la demoiselle recevrait son sms ou pas, et si elle se rendrait au lieu du rendez vous, câĂ©tait dĂ©jĂ sur et certain. Depuis le temps quâelle attendait quâil lâinvite. Ben voilĂ , câĂ©tait fait. On tourne la page, on sâengage avec quelquâun dâautre. Mâenfin ça faisait un bout de temps dĂ©jĂ quâils sâengageaient ces deux lĂ , ils sâĂ©taient tournĂ©s autour un bon bout de temps. Surtout elle, mais Quentin devait bien avouer quâelle ne le laissait pas indiffĂ©rent. Peut-ĂȘtre Ă cause de la couleur de ses yeux. Il Ă©tait grand temps de passer aux choses sĂ©rieuses. Peut-ĂȘtre quâils allaient prendre un appart ensemble. Peut-ĂȘtre pas. On sâen foutait au fond, tout ce qui comptait, câĂ©tait dâĂȘtre fixĂ© », de pouvoir se dire voilĂ alors je vais passer ma vie avec cette fille et je lui ferai 4 gosses, et on aura une grande maison avec un chien, un labrador qui sâappellera Bob et jâaurai un job pourrav qui me donnera lâimpression dâĂȘtre important, avec un peu de chance jâarriverai Ă arrĂȘter la coke et la clope, lâalcool et la baise, mais jây crois pas trop. Câest pas grave, elle sera lĂ pour y croire Ă ma reçut lâaccusĂ© de rĂ©ception en sortant de son immeuble et traversa la rue pour ne pas avoir Ă croiser le groupe de mendiants. En 1 an, 3 mois et 6 jours, il avait eut le temps de fumer 11376 clopes, de sâenfiler 5632 rails de coke, de perdre ainsi 15% dâespĂ©rance de vie, de voir passer 2 mecs et 3 filles dans sa vie de couple, la durĂ©e de vie moyenne du dit couple Ă©tant de 2 semaines. 45864021 battements de cĆur, 13542 bouteilles de champagnes, 17899 biĂšres, 1 milliards dâinsultes Ă lâencontre dâune certaine personne dont le prĂ©nom commençait par mĂȘme avec tout çaâŠUne demie heure plus tard il retrouvait la jolie asiatique devant les portes du cinĂ©. Ils sâĂ©taient rencontrĂ©s Ă lâunif, elle Ă©tait en mĂ©decine. Elle avait un joli visage ovale et des yeux bleus en amandes, des cheveux lisses et sombres et quâelle attachait souvent en queue de cheval. Pas de seins, des hanches Ă peine marquĂ©es et un caractĂšre de garçon manquĂ©. Il lâaimait bien parce quâil trouvait quâelle rendait bien accrochĂ©e Ă son la laissa choisir le film et se retrouva 1h30 coincĂ© devant un navet. Ensuite comme prĂ©vu ils se retrouvĂšrent dans un resto jap Ă bouffer des sushis. Quentin nâavait rien contre les sushis, mais depuis quâil connaissait Andrea il ne bouffait jamais rien dâautre et se demandait sâil ne se condamnait pas Ă manger asiatâ toute sa vie durant en acceptant de sâengager avec elle. Zut alors, il allait devoir renoncer au steak ? Et aux frites ? Et aux pates ? Rien que pour ça il aurait Ă©tĂ© cap de faire marche arriĂšre. Non pas quâil aimait tellement les steak frites, personnellement il avait jamais Ă©tĂ© fan mais bon, fallait bien trouver des excuses pour faire tout stopper parfois nan ? Oui alors, Andrea je tâaime beaucoup hin, mais la perspective de me gaver de riz et de nems toute ma vie me refroidit un peu, je suis dĂ©solĂ© mon amour, je croyais quâentre toi et moi câĂ©tait possible, ça me brise vraiment le cĆur, dâailleurs je⊠Oh putain un fantĂŽme !Ils Ă©taient sortis du resto et Quentin resta un moment statique sur les marches, ne comprenant pas vraiment ce que ses yeux lui montraient. Andrea, qui lui tenait la main sâarrĂȘta net en voyant quâil ne la suivait pas. Ăa faisait un peu film de gangster du genre continus devant je te rejoins, le temps de zigouiller les mĂ©chants et de me faire dĂ©foncer la tronche. En lâoccurrence ici câĂ©tait plutĂŽt le cĆur. Etait-il donc encore tellement malade de Lui au point de Lâimaginer au coin de la rue ? ça faisait 1 an, 3 mois et 6 jours. Il avait largement eut le temps de sâen remettre, alors pourquoi donc fallait-il quâil se mette Ă halluciner maintenant ? Un frisson de fiĂšvre le parcourut alors quâil faisait enfin un pas en avant. Allons, on se calme. CâĂ©tait juste un dos. Ce nâĂ©tait pas lui, ça ne pouvait pas ĂȘtre lui. Aha, relax, câĂ©tait Ă©vident que ce nâĂ©tait pas lui. Pas aprĂšs tout ce temps, yâavait zĂ©ro chance pour ce soit lui. CâĂ©tait juste quelquâun qui lui ressemblait, Ă prĂȘt tout yâavait pas quâun seul intello au monde avec des cheveux noirs et un dos comme ça. Ce dos quâil avait connu sur le bout des lĂšvres. Ce nâĂ©tait pas lui. OĂč alors câĂ©tait un cauchemar. -Quentin tu viens ? Tu regardes quoi comme ça ? » Andrea remonta Ă sa hauteur et lâembrassa avec tendresse, ce qui ne suffit pas Ă le ramener Ă la rĂ©alitĂ© alors que la course des battements de son cĆur ne cessait de gagner en ampleur. Toujours plus vite, toujours plus fort. Et si câĂ©tait lui ? Alors il ne devait pas rester ici. Il devait sâenfuir trĂšs rapidement, disparaĂźtre. Il ne voulait pas quâil se retourne. Il Ă©tait persuadĂ© que ce nâĂ©tait pas lui, mais il nâavait pas envie dâen avoir la preuve concrĂšte en allant regarder de plus prĂȘt. Saluuuut, en fait je te prenais pour quelquâun dâautre et jâavais besoin de vĂ©rifier ! Bon ben voilĂ , maintenant je sais que tu nâes pas un enculĂ©, merci beaucoup Tout ce que je sais... Câest que des fois, tu me manques tellement que jâai envie dâen crever tant ça fait mal.... » -Tu dois mâemmener Ă la fĂȘte foraine. » La jeune femme fit la moue. Bon ok, fallait bouger dâici. Se mettant enfin en marche, avec difficultĂ© comme si tout son corps Ă©tait rouillĂ©, Quentin suivit Andrea, tournant le dos Ă cette silhouette qui semblait si familiĂšre. Ce nâĂ©tait pas n'Ă©tait pas Elliott. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Today, i've got nothing to lose. Elliott Mer 27 Oct - 1801 Il Ă©tait une fois, un petit garçon tout mignon. Il adorait les Ă©toiles, les livres, les crayons de couleurs, le bruit de la pluie, les adultes, les maths, le piano, les photos de vacances, la musique, le bricolage, les piĂšces de MoliĂšre, la solitude, son frĂšre, le frigos de couleur, les souris blanche, le bruit de la rappe Ă fromage, l'odeur de l'herbe coupĂ©e et les dessins animĂ©s. Un jour ce petit garçon grandit et le grand garçon qu'il Ă©tait devenu dĂ©passait dĂ©sormais de son lit... A moins d'avoir doublĂ© de taille en l'espace d'une nuit, ce n'Ă©tait pas normal qu'en ce beau matin, Elliott dĂ©passe de son lit et c'Ă©tait prĂ©cisĂ©ment cette anomalie qui le sortit des bras de MorphĂ©e. Peut ĂȘtre Ă©tait-ce aussi les chuchotements dans son dos... on complotait. Il n'Ă©tait pas totalement impossible qu'il soit d'ailleurs en ce moment mĂȘme le sujet du complot et cela devenait dĂ©rangeant. Il n'avait aucune envie de se retrouver avec une moustache dessinĂ©e au marqueur en plein milieu de la gueule et d'un grognement il le fit savoir Ă ces compatriotes. Le premier qui me touche, je...» et lĂ c'Ă©tait le bug. Il lui fallait trouver une menace digne de ce nom et prĂ©sentement, alors qu'il ouvrait pĂ©niblement les yeux, rien. Je trouverai bien... ». Grand danger en perspective. Mais vous connaissez les enfants, ils sont insouciants, innocents et inconscient. Tout danger Ă©tait bon Ă braver et c'est sur cette belle leçon de vie qu'un doigt vint s'enfoncer dans la joue d'Elliott. TouchĂ© !», s'Ă©cria joyeusement le dĂ©sespĂ©rant gamin de vingt deux ans. Que voulez vous faire face Ă pareil dĂ©bilitĂ© si ce n'est sourciller Ă la fois apeurĂ© et perplexe ? Donc, Elliott, dĂ©sormais assis en Ă©quilibre sur le bord de son lit, sourcilla Ă la fois apeurĂ© et perplexe. Il le savait qu'Ă force il allait tomber sur un type avec un grain, mais Ă ce point lĂ ... C'Ă©tait impressionnant de stupiditĂ©, merci Caleb. Vas prendre ta douche avant que je dĂ©cide que pour te punir tu n'y aurais pas droit...». Le susnommĂ© ne se fit pas priĂ© et dĂ©serta le lit qui menaçait de craquer sous les poids des jeunes gens. Comment ça "des jeunes gens" vous dites vous. Elliott, participer Ă une partouze !?! Avec une fille dans la bande en plus !?! Ătrange, trĂšs Ă©trange. Il devait y avoir une autre explication. En effet il n'y en a une, mon bon plaisir serait d'ailleurs de ne pas vous la donner. Le jeune comĂ©dien, hier soir, avait Ă©tĂ© prit d'une terrible envie de sortir. Cela lui prenait encore de temps en temps, ses frasques en continents europĂ©en n'ayant pas totalement Ă©tĂ© abolies. Il Ă©tait jeune et Ă trop vouloir jouer, il avait apprit qu'il fallait se modĂ©rĂ© pour ne pas se faire plumer. On a dit se modĂ©rĂ© par tenter l'ermitage en forĂȘt seul face au monde. Il s'Ă©tait donc laissĂ© avoir pour une soirĂ©e entre bar et boite de nuit. S'Ă©taient joints Ă lui, trois de ses amis de théùtre. Caleb le dĂ©bile, Justin le marrant et Jessica la... fille. Il s'entendait vraiment bien avec eux, ils faisaient partie des premiĂšres personnes qu'il avait revu Ă son retour Ă New-York. Les premiĂšres Ă lui pardonner son dĂ©part inopinĂ© Ă©galement et la liste Ă©tait encore longue malheureusement. D'un cotĂ© il ne les connaissait pas plus que ça Ă son dĂ©part, il ne leur avait donc pas trop manquĂ©. La soirĂ©e s'Ă©tait terminĂ©e dans le salon et la vodka. Ils avaient trouvĂ© une position confortable sur le pauvre lit d'Elliott et s'y Ă©taient tous endormis. C'est une des aptitudes du bourrĂ© il s'endort n'importe oĂč, n'importe quand et surtout n'importe comment et le pire c'est qu'il trouve ça cool. Jusqu'au rĂ©veil oĂč, la tĂȘte dans le cul, il devait faire avec une armĂ©e de fourmis dans le bras gauche, un pied droit pas encore rĂ©veillĂ© et un mal de tĂȘte Ă vous pendre la tĂȘte Ă l'envers. L'horreur. Elliott !!! Sort nom d'un chien. J'aimerais en avoir fini avec ses tracts avant la retraite et vu le nombre, c'est pas gagnĂ©.» Oh oui, le fait qu'il s'entendait bien avec les trois lurons n'avait pas Ă©tĂ© la seule raison pour laquelle il les avait choisi eux pour l'accompagner. Ils avaient respectivement prĂšs de 250 flyers chacun Ă distribuer pour la fin de la journĂ©e. Je vous laisse donc calculer le nombre de bouts de papier qui accueillirent Elliott lorsqu'il sortit enfin de la salle de bain. Avez vous la moindre idĂ©e de ce que reprĂ©sentait une pile de 1000 flyers ? Et bien en ce qui concerne Elliott, maintenant oui... Faisons une petite parenthĂšse dans ce passionnant calcul pour nous intĂ©resser un peu Ă ce qui avait retenu le jeune comĂ©dien aussi longtemps dans la sale de bain. ParenthĂšse tellement adorĂ©e par l'auteur qui aller savoir pourquoi prends un malin plaisir Ă vous torturer avec les tenues de ses personnages. Car oui Elliott en Ă©tait sorti habillĂ©, prĂȘt Ă se lancer dans les rues de New-York Ă la recherche de l'amateur de théùtre. Il avait optĂ© pour une chemise Ă carreau noire et blanche qui, s'il avait eut un quelconque excĂšs de poids, aurait vite fait de le transformer en sympathique bucheron. Avec cela un tout nouveau pantalon en jeans noir qui, maintenu par un ceinture, lui tombait un peu Ă mi fesse. Voyez l'utilitĂ© de la ceinture qui en effet n'est lĂ que pour la dĂ©coration. Des baskets Vans, une veste en cuir et ça y Ă©tait il ressemblait Ă ces jeune pop-rockeurs dont la carriĂšre ne fait que commencer. La grande classe... Mon Seigneur aura t-il l'obligeance de se bouger un peu maintenant ? ». D'un soupir dĂ©jĂ dĂ©couragĂ©, Elliott obtempĂ©ra en souriant n'y avait ni besoin d'ĂȘtre un fin stratĂšge ni mĂȘme avoir fait marketing que pour savoir que le meilleur endroit pour ĂȘtre vu est l'endroit oĂč il y a des gens pour vous voir. Pour vendre plus il fallait toucher le plus large public possible et donc pour distribuer plus de flyers il fallait choisir les endroits frĂ©quentĂ©s. Les alentours du cinĂ©ma se sont imposĂ© d'eux mĂȘme dans la tĂȘte de nos acteurs qui s'Ă©taient rapidement sĂ©parĂ©s en deux groupes. Justin et Elliott d'un cotĂ©. Ils arrĂȘtaient les passants, leur faisaient de grands sourires, leur vendant d'un regard mystĂ©rieux quelques heures de rĂȘve au New Amsterdan Theatre. Autant la phase "je fais de la pub parce que nom de dieu faut que ça marche" pouvait s'avĂ©rer barbante Ă souhait, autant Elliott Ă©tait totalement sur son nuage Ă la pensĂ©e mĂȘme qu'ils allaient bientĂŽt fouler les planches d'un théùtre de cette importance. Il n'y aurait eut que vingt personnes dans la salle, ça aurait Ă©tĂ© du pareil au mĂȘme pour lui, mais les organisateurs mettaient un poing d'honneur Ă ce que l'Ă©vĂ©nement soit des plus rĂ©ussit et pour cela il fallait faire salle comble. Et accessoirement envoyer les pauvres comĂ©diens se geler dans la rue pour distribuer de vilains tracts Ă des gens qui auraient vite fait de les jeter dans la premiĂšre poubelle venue. Quel gĂąchis pour la nature, tant d'arbres coupĂ©s pour rien. De l'autre cotĂ© de la rue, Jessica et Caleb entraient et sortaient des boutiques aprĂšs avoir gentiment demander s'il pouvait laisser un petit tas de flyers prĂšs de la caisse. T'as loupĂ© un client Elliott.» ricana Justin en dĂ©signant d'un signe de tĂȘte un type venant de passĂ© en courant. Elliott lui sourit, amusĂ© et tira un coup sur sa cigarette pour montrer Ă quel point ça lui Ă©tait Ă©gal, il n'allait pas bouger, oh que non. Il avait trouver un banc et avait dĂ©cidĂ© de faire une petite pause, on allait pas lui en vouloir si ? Il nous en reste combien ? » lui demanda son ami en le rejoignant d'un pas nonchalant. Pas qu'il en avait marre mais c'Ă©tait tout comme... Ne prenant pas la peine de lui rĂ©pondre, Elliott lui mit sous le nez la pile encore consĂ©quente de papier et jeta son mĂ©got. Un soupir accompagna la fumĂ©e Ă la sortie de sa bouche. La vie est dur mon Calimero ? Tu vas voir elle va rapidement se compliquer un peu plus... Mais ça il n'en savait rien encore. Tout ce qu'il savait prĂ©sentement c'est qu'il avait envie d'une deuxiĂšme clope et qu'il allait s'y remettre avant de se dĂ©courager complĂštement et de finir sa vie ici, sur ce banc. Vise les couples, ils aiment aller au théùtre... gĂ©nĂ©ralement ». SitĂŽt dit, sitĂŽt fait. Elliott fit un tour sur lui mĂȘme et se dirigea machinalement et sans la moindre conviction vers le premier couple qu'il avait vu s'Ă©loigner. Les yeux rivĂ©s sur les longs cheveux de la jeune femme il s'approcha dans le dos de celle-ci et planta devant ses yeux un des magnifiques flyer. La faisant sursautĂ© lĂ©gĂšrement d'une telle intrusion et par la mĂȘme occasion l'obligeant Ă se stopper. Le couple enfin arrĂȘtĂ© il put faire le tour pour leur face et ainsi leur vendre son produit comme un bon petit homme d'affaire. Pas de bol, ça allait ĂȘtre le n'aurait jamais cru que ça lui ferait un tel effet de le revoir. Bien sur il Ă©tait conscient d'en ĂȘtre toujours Ă©perdument amoureux, ce n'Ă©tait pas difficile Ă s'en rappeler. Ses sentiments se rappelait Ă lui tout les matins, lorsque par le biais de la glace il posait ses yeux sur le tatouage sur son aĂźne, plus prĂ©cisĂ©ment sur la mini tour Eiffel reprĂ©sentĂ©e. Ils se rappelait Ă lui Ă©galement dans ces rĂȘves, mais ça c'est encore une autre histoire et je n'ai aucunement l'envie de partir dans le bouillonnement d'hormones masculines pour le moment. Bien sur il savait qu'il serait certainement amenĂ© un jour oĂč l'autre Ă le croiser, mais il pensait encore avoir le temps. Apparemment non. Sous le coup de la surprise il Ă©tait restĂ© plantĂ© lĂ , de tout son haut, et dĂ©visageait Quentin comme s'il avait vu la vierge. On pouvait certainement lire toute la surprise et la douleur de ces retrouvailles dans le fond de ses yeux, mais il finit par reprendre contenance. Son air se durci lĂ©gĂšrement et dans un mouvement presque indiffĂ©rent, il se tourna vers la demoiselle qui lui semblait dĂ©sormais ĂȘtre la crĂ©ature lĂ plus rĂ©pugnante au monde. Cela ne l'empĂȘcha pas de lui adresser un Ă©norme sourire hypocrite pour autant. Une jolie demoiselle comme vous doit certainement aimĂ© le théùtre non ? ». Il allait lui dĂ©baller son discours et au bout du compte elle supplierait Quentin de l'emmener voir la piĂšce. Et lui ? Ben lui s'il ne se prenait pas un poing dans la gueule, il serait juste heureux. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Today, i've got nothing to lose. Elliott Mer 27 Oct - 2032 I fall asleep by the telephone. It's 2 o'clock and I'm waiting up me, where have you been? your love is just a lie. It's nothing but a lie⊠Ses yeux. Ses putains de yeux. CâĂ©tait pas possible, câĂ©tait un cauchemar, une horreur, un bad trip. Ouai, surement. Bordel mais quâest ce quâil faisait lĂ !? Quâest ce quâil foutait devant lui, comme ça, sans rien faire, sans rien dire. Elliott Maloy, connard, enfoirĂ©, salaud, jâte dĂ©teste, jâte dĂ©teste, JâTE DETESTE !!! Quâest ce quâil faisait lĂ , Ă NewYork. Il Ă©tait parti sans rien dire, et voilĂ quâil se repointait. Ăa faisait combien de temps ? Quentin le savait exactement. Au jour prĂȘt. Donc okey. Ce dos, câĂ©tait lui. Il distribuait des tracts. Ouf. On respire, câest pas le moment de mourir dâun arrĂȘt cardiaque en pleine rue. Restes calme, au bout dâun an câest pas difficile. Fais le souffrir, fais le bien souffrir tant que tu lâas devant Ă©tait-il revenu Ă NewYork ? Il avait rencontrĂ© quelquâun ? Il nâavait pas lâair excessivement traumatisĂ©, il avait mĂȘme plutĂŽt bonne mine. Inconsciemment Quentin le dĂ©taillait dĂ©jĂ des pieds Ă la tĂȘte. Son cĆur battait si fort quâil en avait mal, mais il le sentait Ă peine tant son esprit Ă©tait engourdi par lâinstant. Elliott. Le visage totalement impassible, Quentin le dĂ©visagea tandis quâil restait lĂ , plantĂ© devant lui comme sâil venait de voir Dieu en personne. Tient, ça devait lui faire un choc Ă lui aussi peut-ĂȘtre de revoir le type quâil avait lĂąchement abandonnĂ© sans un mot, genre pauvre merde dont on se dĂ©barrasse sans remord. LâincomprĂ©hension totale se lisait dans les prunelles du français, mais rien dans son attitude ne laissant transparaĂźtre le malaise qui lâhabitait. Il nâaurait jamais cru le revoir un jour. Surtout pas lĂ , surtout maintenant. Au dĂ©but oui, il lâavait espĂ©rĂ©. Que le belge revienne. Des excuses auraient suffi, Quentin aurait pris ça comme une punition pour la propre faute quâil avait commise, quelques mois plus tĂŽt. Mais 3 mois, ce nâĂ©tait rien Ă cĂŽtĂ© de 15. Sâil Ă©tait parti 3 mois, le français nâaurait mĂȘme pas bronchĂ©. Certes, ça faisait un peu mal, mais sâil voulait se venger⊠Maintenant non. Ăa faisait longtemps quâil avait oubliĂ© lâidĂ©e dâun quelconque retour. Et ben voilĂ . Elliott Ă©tait revenu. Sans mĂȘme le recontacter. Si ça se trouve il Ă©tait revenu depuis plusieurs mois dĂ©jĂ , et nâavait mĂȘme pas cherchĂ© Ă le revoir. Ordure. Tu nâes quâun connard. Comment oses tu seulement me regarder droit dans les yeux aprĂšs câque tu mâas fais !?!CâĂ©tait quoi cet air de mĂ©pris ? Il avait grandit. Il avait changĂ© aussi. Il y avait quelque chose de plus, quelque chose de moins. Mais toujours ses yeux, ses grands yeux bleus qui le fixaient. Et lorsque le contact fut rompu, Quentin eut lâimpression quâun grand vide venait de sâouvrir en lui. Ou bien de se rouvrir. Une plaie bĂ©ante, recousue en un an mais qui venait Ă nouveau de se dĂ©chirer. La douleur Ă©tait vive et intense, mordante, lancinante. Une jolie demoiselle comme vous doit certainement aimer le théùtre non ? » Il vendait des flyers pour une piĂšce ? Putain. Pourquoi nâarrivait-il pas Ă calmer les battements de son cĆur ? Ouai, jây vais de temps en temps. Câest de la pub pour une piĂšce ? » Son regard se tourna vers Andrea, dont le regard sâilluminait. Elle adorait le théùtre, on se demandait bien pourquoi ça plaisait tant au français. Sa gorge sâĂ©tait serrĂ©e, il nâarrivait mĂȘme plus Ă penser. Ăa faisait 15 mois quâil nâavait pas vu Elliott, et chacun de ses battements de cils, son sourire hypocrite, son air indiffĂ©rent⊠Lui donnait envie de lui foutre son poing dans la gueule. Un bousillage express du dentier, câest tout ce quâil mĂ©ritait. Quentin tremblait presque de rage, sentant les larmes lui monter aux yeux, et il nâaurait sut dire si elles Ă©taient dut Ă la douleur qui lui transperçait le cĆur en cet instant prĂ©cis ou si câĂ©tait Ă cause de la rancĆur quâil avait accumulĂ© au cours de lâannĂ©e. Rester calme. CâĂ©tait lâessentiel. Faire comme sâil ne lâavait jamais aimĂ©, comme si sa perte lâavait laissĂ© indiffĂ©rent alors quâil avait passĂ© la moitiĂ© de lâannĂ©e Ă dĂ©primer. Faire comme si tout allait bien. Il pouvait y arriver. Ok, il nâavait pas fait de théùtre contrairement Ă une certaine personne, mais il pouvait le faire. Il suffisait quâil puise sa force dans la colĂšre et la haine qui lâenvahissait, qui pulsait dans ses veines, dans son crĂąne, lui faisant perdre le fil de ses pensĂ©es. LĂąchant la main dâAndrea il se glissa derriĂšre elle et passa ses bras autour de sa taille, posant sa tĂȘte sur son Ă©paule, fixant Elliott droit dans les yeux. LĂ , si tu la regardes, tu me regarderas aussi. Tu vois, je suis passĂ© Ă autre chose, câĂ©tait super simple. Andrea sourit plus largement alors quâil lâembrassait dans la nuque. Heureusement quâelle avait relevĂ© ses cheveux, il nâaimait pas les filles pour ce genre de raison. Bouffer du cheveu, câĂ©tait juste atroce. Elle sentait bon. Elle sâĂ©tait parfumĂ©e exprĂšs pour lui. Mais il avait du mal Ă respirer. Il ne pouvait pas rester lĂ pendant que le type quâil haĂŻssait le plus au monde adressait la parole Ă sa petite amie »âŠCar oui, depuis des mois Elliott avait Ă©tĂ© dĂ©clarĂ© ennemi public numĂ©ro 1 de la vie de Quentin Denzel Klein, et sâil avait eut un revolver ou pire, une bombe atomique, le pauvre petit brun enfin, plus si petit que ça maintenant aurait dĂ©jĂ Ă©tĂ© rayĂ© de la surface de la planĂšte. Pendant que lâintello dĂ©ballait son sketch pourrav Ă Andrea, Quentin ne cessait de le fixer, une lueur mauvaise dans le regard, lâair de dire tient, salut connard, comment vas-tu aprĂšs 15 mois de disparition ? ». Tout dans sa façon dâĂȘtre dĂ©goulinait de superficialitĂ©, dâindiffĂ©rence, mĂȘme si la rage transparaissait sans doute dans son regard, brĂ»lant de dĂ©goĂ»t. De toute maniĂšre, il Ă©tait hors de question quâil aille au théùtre. Il nây allait plus. Il ne voulait plus y remettre les pieds, et maintenant quâil Ă©tait sur dây croiser Elliott, câĂ©tait encore plus certain et sa piĂšce, il pouvait se la foutre oĂč jâpense. Bordel, non, câĂ©tait trop dur de se concentrer, de se retenir, de rester stoĂŻque. Il fallait quâil le frappe. -Elliott... »15 mois quâil ne sâĂ©tait pas adressĂ© la parole. Le prĂ©nom sonnait bizarre entre ses lĂšvres. Tabou. Quentin se dĂ©gagea dâAndrea, lui faisant signe de patienter un instant alors quâil attrapait le comĂ©dien par la manche. Il avait fait ça rapidement, en une seule foulĂ©e, fluide, sur de lui. Et le mouvement fut tout aussi rapide lorsque son poing droit percuta le visage du beau brun. HAN ! PUTAIN CE QUE CA FAISAIT DU BIEN ! Aller, un deuxiĂšme pour le plaisir ! Il entendit Andrea dans son dos lĂącher un cri de surprise et dâhorreur alors quâil dĂ©fonçait la lĂšvre dâElliott dâun second coup de poing. Le choc se rĂ©percuta jusque dans son Ă©paule, mais il sâen foutait. Ces lĂšvres quâil avait embrassĂ©es, il voulait les rĂ©duire en miette. -DĂ©gages de lĂ ! » Repoussant le comĂ©dien sur la chaussĂ©e, Quentin lui adressa un regard plein de fureur, se sentant encore bouillonnant dâĂ©nergie. Il aurait put le frapper jusquâĂ ce que mort sâensuive. Il le dĂ©testait Ă un point, lui mĂȘme ne parvenait pas Ă fixer des limites Ă la haine impĂ©rieuse qui le rendait fou. Bon sang, putain de merde. Elliott, je tâaime, mais quâest ce que tâest con ! Andrea sâagrippa Ă son bras pour le tirer en arriĂšre. Calmes toi ! On va avoir des ennuis ! Bon sang, pourquoi tâas fait ça ?!! tu le connais dâoĂč !? » Sa voix Ă©tait Ă©tranglĂ©e sous la panique, mais Quentin sâen foutait. Tout ce qui comptait, câĂ©tait que Elliott Maloy crĂšve en cet instant. EcrasĂ© sous un camion, un taxi, nâimporte quoi. Quâil crĂšve. Quâil crĂšve. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Today, i've got nothing to lose. Elliott Mer 27 Oct - 2306 S'il espĂ©rait lui faire mal, sachez qu'il avait rĂ©ussit. AussitĂŽt que le corps de Quentin s'Ă©tait approchĂ© de la jeune femme, Elliott avait blĂȘmit. Il se sentait observĂ©, les yeux rageurs du français lui transperçaient la peau, le brĂ»laient plus vivement que si on avait essayer de le marquer au fer rouge. Ces lĂšvres qui lui avaient appartenu, qui la nuit le hantaient encore, se frottaient Ă la peau de l'asiatique, lui donnant de sales frissons de dĂ©goĂ»ts. MĂȘme pour tout l'or du monde il n'aurait touchĂ© cette fille. Il se concentra nĂ©anmoins sur la peste comme si sa vie en dĂ©pendait. Ses yeux bleus lui rappelĂšrent les siens, en plus fades. Un sourire mauvais naquit au creux des lĂšvres du comĂ©dien. Des kilomĂštres aurait pu les sĂ©parer qu'Elliott Ă©tait certain qu'il aurait toujours sentit le français bouillonner de rage et ça n'allait pas en s'arrangeant. Le pire, il n'allait pas faire en sorte que ça s'arrange. Il continuait son cirque, dans la plus totale il avait vainement espĂ©rĂ©, en fin de compte il s'Ă©tait prit un poing. Peut ĂȘtre mĂȘme deux, mais le deuxiĂšme il Ă©tait pas sur de l'avoir sentit. En fait mĂȘme le premier il n'aurait su vous dire si ça lui avait fait mal. Le seul endroit qui semblait le faire souffrir Ă©tait son cĆur qui battait Ă tout rompre comme s'il cherchait Ă s'Ă©chapper. C'Ă©tait peut ĂȘtre le cas. La prĂ©sence mĂȘme de Quentin le piĂ©tinait. Mais aussi contradictoire que cela puisse paraitre, aprĂšs le cirque de "l'amoureux" que lui avait fait subir Quentin en bisoutant sa pseudo-copine, se recevoir un coup lui avait Ă©galement fait du bien. Anatole France avait un jour dit "J'ai toujours prĂ©fĂ©rĂ© la folie des passions Ă la sagesse de l'indiffĂ©rence". Aussi douloureux que cela pouvait l'ĂȘtre, Elliott prĂ©fĂ©rait encore se prendre ses coup. SonnĂ©, le jeune comĂ©dien resta un instant la tĂȘte baissĂ©e, Ă se demander quand le prochain allait partir. Aucun n'Ă©tait arrivĂ©. Il ne bougea pas pour autant, se contentant seulement de s'essuyer la lĂšvre pour faire disparaitre le sang qui avait commencer Ă couler suite aux coups... Seul un rire se fit entendre. Un rire mauvais. Ăa venait de par le cri de l'ignoble chose accompagnant Quentin, les passant s'Ă©taient arrĂȘtĂ©s autours d'eux et ses amis avaient fini par le rejoindre. Elliott, ça va ? ». L'interpellĂ© ne rĂ©pondit rien. Se contentant simplement de relever la tĂȘte pour planter ses deux grandes orbes assassines dans ses jumelles. Ce qu'il y vit lui broya le cĆur une nouvelle fois. Quentin le dĂ©testait, purement et simplement. Ce n'Ă©tait pas une surprise, Elliott imaginait sans trop de peine ce qu'il pouvait ressentir et ne l'en blĂąma pas, il aurait rĂ©agis de la mĂȘme façon. DĂ©gage de lĂ ! ». Par contre si lĂ il pensait lui faire peur, c'Ă©tait ratĂ©. Le brun aurait put ĂȘtre armĂ© que rien n'aurait dĂ©cidĂ© Elliott Ă bouger de lĂ . Au contraire, un sourire mauvais au coin des lĂšvres, Elliott s'approcha. PrĂšs, peut ĂȘtre trop prĂšs. Plus il rĂ©duisait la distance entre eux, plus il lui semblait que le monde lui pesait sur les Ă©paules. Tout ses membres menaçait d'imploser sous le poids de la douleur. Il ne savait mĂȘme pas comment il faisait encore pour avancer. Il avançait tout simplement, happĂ© par ce corps qui lui manquait atrocement. DĂ©truit par l'idĂ©e qu'il ne pourrait plus y toucher. Il dut employer toutes ses forces pour rĂ©ussir Ă s'arrĂȘter Ă quelques centimĂštres Ă peine du visage de Quentin. Il n'avait mĂȘme plus besoin de lever la tĂȘte pour le regarder dans les yeux, aujourd'hui il Ă©tait aussi grand que le français et le dĂ©fiĂ© ainsi du regard n'en Ă©tait que plus jubilatoire. HypnotisĂ© par ses yeux. Il aurait put laisser tomber le masque narquois et sur de lui, peut ĂȘtre aurait-il mĂȘme du. Vous connaissez ces moments dans les films oĂč les deux amoureux se retrouvaient ? Tout semblait s'arrĂȘter autours d'eux, tout semblait aller au ralentit, tout le monde regardait curieux de voir se dĂ©rouler devant leurs yeux Ă©bahis la plus belle histoire d'amour. C'Ă©tait en tout point pareil, mis Ă part que de l'amour Ă la haine il n'y a qu'un pas. Elliott l'avait vĂ©cu, mais aujourd'hui ce n'Ă©tait plus lui qui avait la haine et ça faisait mal. Plus que tout, voir Quentin dans un tel Ă©tat lui faisait mal !! Mais c'Ă©tait trop tard, par son coup de poing, le beau brun lui avait rappeler tous ce qu'il avait Ă©tĂ© cette derniĂšre annĂ©e. Lentement mais surement Elliott retrouvait ce dĂ©sir sadique de faire souffrir comme il avait souffert. Moqueur, il prit enfin la parole. C'est une bien pĂąle copie que tu as trouver lĂ Quentin...» Si personne n'avait compris il Ă©tait certain que le français pigerais rapidement son allusion Ă son bien affreuse copine. Et bien ravit de la rabaisser, Elliott trouva au fond lui mĂȘme encore un peu de force pour s'approcher de quelques minimĂštres de plus du brun. C'Ă©tait peut ĂȘtre suicidaire, mais il poussa le vice jusqu'Ă se pencher avec une lenteur extrĂȘme vers l'oreille du français. Ses paroles avait murmurĂ©es, sifflĂ©es au creux de son cou et transpirait de haine. Ăa fait mal hein ? Ătre dĂ©laissĂ© par celui Ă qui on avait fini par s'abandonner...». Certes, la durĂ©e n'avait pas Ă©tĂ© la mĂȘme et Elliott Ă©tait parfaitement conscient d'avoir bien plus de tords que Quentin dans cette histoire. D'ailleurs il ne serait pas surpris si le beau français venait Ă lui rappeler que, lui, il avait Ă©tĂ© obligĂ© de partir et qu'en plus ça n'avait durĂ© que trois mois. Mais le procĂ©dĂ© Ă©tait le mĂȘme et la douleur du dĂ©part Ă©tait Ă©gale. Pour ton information, je ne compte pas bouger. Tu comptes faire quoi maintenant ? Me tuer ?». C'Ă©tait cruel, terriblement cruel, mais Elliott ne s'en rendait dĂ©sormais plus compte. Il Ă©tait comme aliĂ©nĂ©. Tout ces sentiments paradoxaux avaient Ă©tĂ© anesthĂ©siĂ©s. Il ne restait plus que le Elliott qu'il avait prit l'habitude d'ĂȘtre durant son sĂ©jour en enfer. Un sale petit con, purulent d'arrogance et transpirant la mĂ©chancetĂ©. Au fond, tout ce qu'il voulait c'Ă©tait que Quentin rĂ©agisse. Que se soit en bien ou en mal, qu'il lui Ă©crase de nouveau son poing sur la figure si ça pouvait lui faire du bien, mais il en avait besoin. Sa rĂ©action lui Ă©tait vitale. Il voulait cette impression de compter encore pour le jeune homme. Il y avait eu un blanc dans ses paroles, nĂ©anmoins il ne s'Ă©tait pas Ă©loignĂ© de cette oreille au creux de laquelle il avait dĂ©jĂ tant murmurer de mot doux, tant susurrer de paroles aguicheuses. Il avait encore quelque chose Ă dire et ça relevait de l'importance capitale et interplanĂ©taire. Vas-y, tues moi. Je n'attends que ça. Tout plutĂŽt que de te voir souffrir par ma faute. Rien ne m'est plus insupportable Quentin... » InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Today, i've got nothing to lose. Elliott Jeu 28 Oct - 1035 We had never planned this disaster⊠Open up your kills me inside. GĂ©nial, parce quâen plus il avait des amis ». Le mieux aurait Ă©tĂ© quâil crĂšve seul dans un caniveau, ignorĂ© de tous avec une pancarte clouĂ©e sur la poitrine Je suis un salaud de premiĂšre classe, palme dâor toute catĂ©gorie confondue. Il avait quel Ăąge maintenant ? Toujours un an de moins que lui, bien Ă©videmment aha. 20 ans. Bordel, dĂ©jĂ 20 ans. Putain non. Tâapproches pas. Me touches pas. Ne me regardes pas. Jâte dĂ©teste, jâte lâai dĂ©jĂ dit non ? Il avait grandit. Ils faisaient la mĂȘme taille Ă prĂ©sent. Il avait perdu cet air fragile, cette apparence de petite chose quâil fallait protĂ©ger. Il avait pris en muscle aussi, Quentin lâavait vu dĂšs le premier coup dâĆil. Il avait pris des hormones de croissance ou quoi ? Il avait fait un complexe sur sa petite taille ? Face Ă lui le français ne pouvait que garder le silence. Yeux dans les yeux, une fois de plus. Ce quâil y lisait lui glaçait les veines. Plus que tout, il aurait aimĂ© le voir disparaĂźtre. Quâun prĂ©cipice sâouvre juste sous ses pieds, vite fait bien fait. Ce nâĂ©tait pas la premiĂšre fois quâils se regardaient dans les yeux, mais câĂ©tait la premiĂšre fois que Quentin voyait dans ceux dâElliott tant de choses diffĂ©rentes, auxquelles il nâĂ©tait nullement habituĂ© de la part du comĂ©dien. Il avait lâimpression de dĂ©couvrir une autre personne, un substitut. Il nâĂ©tait pas certain dâapprĂ©cier le changement. Pourquoi Ă©tait-il partit ? Pourquoi Ă©tait-il revenu ? Pour lâhumilier ? CâĂ©tait ça son trip ? Lui faire du mal ? CâĂ©tait rĂ©ussi, depuis 15 mois maintenant. Ăa ne lui suffisait pas ? En plus de ça, il voulait marcher sur les dĂ©bris ? Essayant de garder un rythme de respiration un peu prĂȘt normal, il attendit. Il nâaurait jamais put parler en premier. Il nâen avait pas la force. Il se sentait comme vidĂ©. Elliott Ă©tait partit et avait tout emportĂ© avec lui. Tout saccagĂ©. Il nâavait mĂȘme pas essayĂ© de reconstituer le puzzle de son Ăąme, sans Elliott, le morceau clĂ©, ça nâaurait servi Ă rien. LĂ , si proche lâun de lâautre, on aurait presque put croire que tout allait bien entre eux. Un joli petit couple uni prĂȘt Ă se rouler la pelle du non. C'est une bien pĂąle copie que tu as trouver lĂ Quentin...»Il parlait dâAndrea. Instinctivement le français jeta un coup dâĆil Ă cette derniĂšre. Surprise et paniquĂ©e, elle restait silencieuse, sans comprendre. Tout comme les passants qui sâĂ©taient arrĂȘtĂ©s Ă quelques mĂštres, qui les regardaient comme si le duo Ă©tait une toute nouvelle Ă©mission de tĂ©lĂ© particuliĂšrement palpitante. Ăa lui allait mal dâĂȘtre cruel. TrĂšs mal. Encore trop choquĂ© pour parler, Quentin resta lĂ Ă fixer le vide. Il ne pouvait pas regarder Elliott. Surtout pas Elliott. Une odeur de cigarette. Il fumait ? La derniĂšre fois quâils sâĂ©taient vus, Elliott ne fumait pas. Et il supportait lâodeur que parce quâelle Ă©tait rattachĂ©e Ă Quentin. Maintenant il fumait. Quoi dâautres avaient changĂ©s en un an ? Ăa fait mal hein ? Ătre dĂ©laissĂ© par celui Ă qui on avait fini par s'abandonner...»Son cĆur cessa littĂ©ralement de battre. LĂ , un instant, dans sa poitrine, il le sentit se comprimer, se recroqueviller sur lui mĂȘme, tentant vainement de combattre la douleur qui le fusillait de toute part. CâĂ©tait donc ça. Une vengeance. Il voulait se venger du mal quâil lui avait fait. Trois mois dâabsences. Ridicules Ă cĂŽtĂ© des 15 quâil avait eut Ă subir. CâĂ©tait douloureux. Douloureux partout, et surtout lĂ , au cĆur. Comme si câĂ©tait Ă lui de le blesser ! Les rĂŽles sâĂ©taient inversĂ©s ou quoi ?! Ce nâĂ©tait pas Quentin qui avait fui ! Comme sâil nâavait pas dĂ©jĂ eu la dose. Oui, ça faisait mal, trĂšs mal mĂȘme. Tellement mal qu'il dut ravaler une nouvelle fois ses larmes. Pour ton information, je ne compte pas bouger. Tu comptes faire quoi maintenant ? Me tuer ?» Il nâarrivait mĂȘme plus Ă rĂ©flĂ©chir. Aligner deux mots dans son esprit relevait du dĂ©fi. Des frissons de souffrance le parcouraient de haut en bas. Il hĂ©sitait entre se mettre Ă pleurer ou hurler, ou frapper. Peut importe au fond, juste un moyen dâĂ©vacuer. Evacuer ce truc enracinĂ© en lui. Un truc qui pouvait se rĂ©sumer en un seul mot dâailleurs. Pourquoi ? Pourquoi tâes parti ? Pourquoi tu me blesses comme si ta vie en dĂ©pendait ? Pourquoi ce sourire ? Pourquoi critiques tu Andrea, nâavais-je pas le droit de me raccrocher au premier brin dâespoir ?!? Pourquoi nâirais-tu pas te faire foutre, Elliott Maloy, pour une fois dans ta vie ? Pourquoi es-tu lĂ ? Pourquoi ? Vas-y, tues moi. Je n'attends que ça. Tout plutĂŽt que de te voir souffrir par ma faute. Rien ne m'est plus insupportable Quentin... » Rester calme. Surtout rester calme. Il avait envie de hurler, mais il le ferait plus tard, aprĂšs. Penser aux rails de coke quâil sâenfilerait dans un quart dâheure, il mourrait dâune overdose, ça serait le top. Au pire il finirait dans le coma Ă lâhosto, et ça serait bien aussi, parce quâil ne se rĂ©veillerait plus. LĂ au moins, il pourrait se dire que tout ça nâĂ©tait quâun cauchemar, un de plus parmi tout ceux qui avaient peuplĂ© ses nuits depuis 15 mois. Avoir mal câĂ©tait bon signe non ? ça voulait dire quâil lâaimait encore ? Pff, pathĂ©tique. Il aimait encore ce dĂ©chet. Mais il le haĂŻssait plus quâil ne lâaimait. Jamais il ne pourrait lui pardonner. Plus maintenant. Bordel. Tout cĆur qui nâest pas brisĂ© nâest pas un cĆur, dixit Beigbeder. Avant Elliott il nâavait pas de cĆur, maintenant il nâen avait plus. Nuance. VoilĂ , câĂ©tait fait. On avait presque put entendre le petit bruit de fissure, juste avant quâil se pette en un nombre de morceaux incalculables, coupant comme du verre pilĂ©. Jamais il nâavait eut aussi mal de sa vie. Autant physiquement que sentimentalement. CâĂ©tait ça lâamour. On lâavait prĂ©venu, et pourtant en voyant Elliott il avait foncĂ© tĂȘte baissĂ©e. Ne restait quâun goĂ»t dâamertume sur la langue, un poignard plantĂ© dans le cĆur et une nouvelle bonne rĂ©solution ne plus tomber dans le piĂšge. Ne plus faire confiance, ça finit toujours mal. La coupure avait Ă©tĂ© propre et nette. Le comĂ©dien nâavait eut quâĂ prendre lâavion sans prĂ©venir un mercredi matin. Rendez vous dans un an, si tâes encore vivant, je viendrai marcher sur les restes et dĂ©truire le peu que tâas rĂ©ussi Ă sauvegarder. Rien ne lui Ă©tait plus insupportable que de le voir souffrir par sa faute ? Menteur. Tâes quâun connard. Tu mâas pris pour un con. Si tu voulais vraiment pas que je souffre, tu aurais dut rester. Ou alors, tu aurais dut fermer ta grande gueule et pas me balancer de telles horreurs Ă la figure, comme si câĂ©tait Ă toi dâĂȘtre en colĂšre. Comme si câĂ©tait Ă toi dâavoir de la rancĆur. Tu sais parfaitement que je peux pas te tuer, mĂȘme si jâen ai trop envie. Alors suicides toi ! Pourquoi nâas tu pas profiter de ta petite escapade en Europe pour te jeter du haut de la tour Eiffel hin ? Il fallait quâil lui rĂ©ponde. Quâil fasse quelque chose. Le truc le plus primordial, câĂ©tait de ne rien laisser paraĂźtre. Alors Ă son tour le regard de Quentin se durcit, ses traits se figĂšrent dans un air totalement indiffĂ©rent. Posant une main sur lâĂ©paule dâElliott, il frĂ©mit au contact de sa chaleur contre sa paume avant de le repousser. Sans violence. La violence avait disparu. Seule restait la douleur, elle rĂ©gnait en maĂźtresse incontestĂ©e. Il avait appris Ă la connaĂźtre 15 mois plus tĂŽt, appris Ă vivre avec, Ă en faire une part de lui mĂȘme. Avoir mal, câĂ©tait naturel. Nâoffrant mĂȘme pas un regard au comĂ©dien Quentin se dĂ©gagea ainsi de lâemprise quâil avait sur lui, prenant la main dâAndrea pour sâengager sur la route et stopper ainsi le taxi quâil avait vu arriver. -Rentres Ă lâappart Andrea, faut vraiment que je discute avec ce type. » Elle le regarda sans comprendre, ou alors compris sans lâavouer. En tout cas elle monta dans la voiture. Tâas une demie heure. » LĂącha tâelle en refermant la portiĂšre. Une demi-heure, câĂ©tait largement suffisant. Il nâavait pas lâintention de sâĂ©terniser. Il nâĂ©tait mĂȘme pas sur de pouvoir tenir 10 minutes, alors 30. Il attendit que le taxi reparte avant de se retourner. Elliott Ă©tait toujours lĂ . Le cauchemar continuait. A quand le moment de se rĂ©veiller ? ça faisait longtemps quâil nâen avait pas fait un aussi rĂ©el. MĂȘme la souffrance semblait vĂ©ritable. Tout avait le goĂ»t du vrai. Sauf que ça ne pouvait pas ĂȘtre vrai. Le vrai Elliott nâaurait jamais dit ça. Il nâaurait pas eut ce rire moqueur, cet air de mĂ©pris qui lui avait incendiĂ© lâĂąme. Prenant tout son temps, Quentin sâalluma une clope. PuisquâElliott fumait aussi Ă prĂ©sent, ça ne devait plus le dĂ©ranger. Incroyable, il sâinquiĂ©tait encore de savoir si la cigarette dĂ©rangerait le comĂ©dien ou pas. Putain, oublies spectateurs Ă©taient toujours prĂ©sents. Se doutaient-ils que sous leurs yeux se dĂ©roulaient un drame ? -Pourquoi tâes revenu Ă NewYork ? Tâavais lâimpression de plus avoir ta place en Europe ? Ben tu lâas pas non plus ici. Nan mais en fait, jâen ai rien Ă foutre de savoir pourquoi tu es revenu. Tout ce que jâaurais aimĂ© savoir câest pourquoi tu tâes cassĂ© ? Mais ça aussi, maintenant, je mâen fou. » LĂącha tâil distraitement en revenant se placer prĂȘt du brun. Il aurait aimĂ© pouvoir lâembrasser une derniĂšre fois avant quâil ne disparaisse. Ăa avait Ă©tĂ© si soudain. A prĂ©sent il ne pouvait plus. Il nâĂ©tait mĂȘme pas certain dâen avoir encore le goĂ»t. De toute maniĂšre, Elliott nâĂ©tait pas revenu ici pour lui. La preuve, il le blessait. Comme un gosse qui essaye dâattirer lâattention sur lui. CâĂ©tait pitoyable. Pour qui il se prenait ? Je m'intĂ©resse... Ă toi... c'est un crime ? Et puis tant qu'Ă ne plus ĂȘtre propriĂ©taire de mon propre cĆur j'aimerais tout de mĂȘme bien connaĂźtre un peu celui qui s'en est emparĂ©. »EnfoirĂ©. Que je rĂ©capitule. Tu disparais d'un jour Ă l'autre sans mĂȘme qu'il te semble bon d'au moins me laisser un message. Tu reviens en mode grande gueule j'ai rien Ă me reprocher. Pas un "je m'excuse", plus un seul "je t'aime" et comme si c'Ă©tait pas suffisant de me donner cette impression que t'en as absolument rien Ă caler tu me demandes si tu peux habiter chez moi ? T'es complĂštement con ou tu le fais exprĂšs !?! »EnfoirĂ©. Je t'aime »EnfoirĂ©. -Quant au fait de te tuer⊠câest une idĂ©e assez plaisante, mais il paraĂźt que ça fait encore plus mal dâĂȘtre vivant quand on sait que la personne quâon aime ne nous appartient plus. » Rester stoĂŻque. Ăa ne lui faisait absolument aucun effet. Bon, du coup, ses rails de coke il ne les verrait que dâici une demi-heure. Patience. Respire. Restes calme. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Today, i've got nothing to lose. Elliott Jeu 28 Oct - 1914 Apparemment l'Ă©lĂšve n'avait pas encore surpasser le maĂźtre. Dans le domaine de l'indiffĂ©rence douteuse Quentin le battait encore Ă plate couture. Et ça, c'est lorsque le grand brun le repoussa doucement pour passer et parler Ă sa "chĂšre et tendre", qu'il s'en rendit compte. Il n'opposa aucune rĂ©sistance au passage de Quentin. En fait il ne bougea pas d'un poil. Petit Ă petit, il crevait sur place. D'un coup un seul les larmes lui montĂšrent aux yeux. Fronçant du nez comme un ultime effort face Ă ces gouttes d'eau salĂ©es, il mordit violemment sur sa lĂšvre infĂ©rieure afin d'empĂȘcher un gĂ©missement douloureux de se frayer un chemin. Il sentit une main sur son Ă©paule, alors que Quentin recommençait Ă lui parler, c'Ă©tait Justin. Il avait l'air inquiet, navrĂ©, apeurĂ©. Surtout apeurĂ©. En fait Ă bien y repenser il n'avait jamais vu le comĂ©dien dans un tel Ă©tat. Dans ses yeux, Elliott croisa son reflet. Lui mĂȘme ne se reconnaissait plus dans ce genre de moment. EcoeurĂ© par sa propre image, il fut prit d'un violent frisson et repoussa la main de son ami beaucoup trop violemment. Il n'avait pas envie de ses trois compĂšres dans les pieds en ce moment, surtout pas en ce moment en fait. On se voit demain, ça sert Ă rien de rester...» finit-il par leur adresser froidement, la voix tremblotante. Il n'arrivait pas Ă la maitriser, l'envie de crier, de pleurer lui Ă©crasait le thorax. Et pour ne rien arranger Quentin revenait Ă la charge. Il sentait son regard dans son dos, pas loin. Tout prĂšs. Ce fut dur, mais Elliott finit par se retourner pour lui faire face. Face Ă ses grands yeux chocolat, il se sentit osciller, que dis-je, flancher. Ce bougre lui manquait, l'avoir si prĂšs et pourtant si loin Ă©tait un vĂ©ritable supplice. C'Ă©tait encore plus douloureux que son absence. Une larme finit par couler, mais Elliott n'en avait que faire. Il cherchait, dĂ©sespĂ©rĂ©ment certainement, mais il cherchait dans le regard assassin de Quentin, une lueur, un reflet, un petit quelque chose -mĂȘme minuscule- qui lui montrerait que s'il avait bien gĂącher leur histoire tout n'Ă©tait pas pour autant perdu. Il dĂ©via un instant de ces iris sombres pour se figer sur les lĂšvres. Elles remuaient, rĂ©pĂ©taient ce qu'il avait un jour dit. Une sorte d'Ă©chos se fit dans sa tĂȘte alors qu'il ne cherchait mĂȘme plus Ă comprendre le sens de ce que disait le français. Il Ă©tait fascinĂ©, hypnotisĂ© par ces lĂšvres toutes proches, finement ourlĂ©es, tentatrices. Qu'est ce qu'il n'aurait pas donner pour les embrasser juste une fois. Une fois ,mais pour toujours. Il n'en fit rien, elles s'Ă©taient tues. Sortant de sa transe, Elliott cligna des yeux, geste mĂ©canique pour reprendre pied avec la rĂ©alitĂ©. T'as le chic pour rĂ©apparaĂźtre aux moments oĂč on voudrait juste que tu crĂšves... tu peux le dire aussi tu sais.». Oui, il avait Ă©tĂ© ignoble ce jour lĂ et il n'avait pas besoin du rĂ©capitulatif de Quentin pour se le rappeler. Si son visage ne laissait toujours passer aucune Ă©motion, ses yeux quant Ă eux s'Ă©taient peint d'une grosse couche de dĂ©sespoir, d'une plus grosse encore de culpabilitĂ©. Ici et lĂ ressortaient quelques touches de regret, de jalousie, d'excuse. Tout un tableau, une vĂ©ritable fresque qui, si Quentin y prĂȘtait un peu attention, lui prouvait, Ă ce moment mĂȘme, Ă quel point il l'aimait. Le jeune comĂ©dien eut un infime mouvement d'approche, rĂ©duisant lĂ©gĂšrement la distance qui les sĂ©parait. Il avait suffit que Quentin ouvre Ă nouveau la bouche pour que son sang ne fasse qu'un tour et que dans un mouvement brusque, qu'il ne calcula mĂȘme pas, il plaque le jeune français contre le mur derriĂšre lui. Les paumes des ses mains ancrĂ©es dans le mur de chaque cotĂ© du visage de Quentin. Ah oui, ça ne t'intĂ©resse plus de savoir pourquoi ? C'est bien dommage parce que je vais te le dire. » lĂącha Elliott plus violemment qu'il n'en avait eut l'inttention. Il allait repartir en vrille, il le sentait. A vrai dire, il criait dĂ©jĂ . La voix chargĂ© de hargne et tremblotante d'honnĂȘtetĂ©. Toi qui revenais dans un dĂ©luge d'Ă©motions divergentes, ma mĂšre qui dĂ©primait parce que mon frĂšre tombait un peu plus tous les jours dans la drogue, lui qui dĂ©pĂ©rissait Ă vue d'Ćil, toi qui n'Ă©tait pas spĂ©cialement mieux, mes Ă©tudes qui ne rimaient plus Ă rien, mes ambitions qui stagnaient, mes efforts qui aboutissaient dans le vide, tous les coups que j'ai encaissĂ© sans rien dire, toutes les erreurs que je me refusais Ă regretter et qui me revenaient en pleine poire, tout foutais le camp. Je crevais un peu plus tous les jours !!!» cria-t-il en frappant d'une force surhumaine sur le mur, Ă quelque centimĂštre Ă peine du visage de Quentin. Le son de sa voix rĂ©sonnait encore dans la rue qui s'Ă©tait subitement tue pour assister au spectacle. De loin, certains avaient certainement cru qu'il venait d'infliger Ă Quentin un bien violent coup de poing, il n'aurait pas pu. Il ne pouvait plus lui faire mal, c'Ă©tait au dessus de ses forces. Tout ce qu'il pouvait faire, c'Ă©tait se faire mal et crier, crier jusqu'Ă en devenir atone. Car oui il Ă©tait capable de crier encore plus fort. Ceci pourrait ressembler Ă des plaidoiries, mais dĂ©trompez vous, il n'essayait en aucun cas de mettre ses erreurs sur le dos des autres. Ce n'Ă©tait dĂ©finitivement pas son genre et mĂȘme s'il avait changĂ©, mĂȘme s'il devait ĂȘtre Ă©lu salaud numĂ©ro un dans la tĂȘte de Quentin, mĂȘme le français devait le savoir. Et s'il en doutait, qu'il le regarde un instant dans les yeux, pas une seconde il n'y verra un reproche. T'en as rien Ă foutre ? TrĂšs bien ! Qu'est ce que tu fous lĂ alors !! DĂ©gages, vas-y !». Et comme pour lui laisser la possibilitĂ© de vraiment le faire, il se dĂ©crispa et s'Ă©loigna de lui. De plus en plus, en marche arriĂšre, les yeux embuĂ©s. Il finit par s'arrĂȘter, en plein milieu de la chaussĂ©e. Ăa avait beau ĂȘtre une rue marchande Ă une heure oĂč le passage ne se faisait pas autant qu'en heure de pointe, ça restait dangereux. Ils Ă©taient dans un tournant et la moindre voiture lancĂ©e trop vite pouvait chopper le jeune comĂ©dien dans sa course. Ăa aussi ça lui Ă©tait Ă©gal maintenant. Je te connais Quentin, si rĂ©ellement rien n'avait plus d'importance pour toi tu serais dĂ©jĂ parti avec cette grognasse. T'avais besoin d'explications, tout comme j'en ai eu besoin quand c'Ă©tait Ă toi d'en donner, tu les a eu maintenant alors barre toi ! Mais si tu veux des excuses, saches que câest tellement petit que dans un tel contexte que ça me parait inappropriĂ©, il me faudrait la mĂȘme expression mais en dix fois plus puissante et je ne suis pas sĂ»re quâelle ai Ă©tĂ© créée. ». Lui aussi il pouvait vous rejouer la scĂšne, lĂ au beau milieu de la rue oĂč, comme si ça avait Ă©tĂ© un vĂ©ritable complot, plus aucune voiture ne passait. Oui au fond, si Quentin partait il voulait crever. Que tout s'arrĂȘte. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Today, i've got nothing to lose. Elliott Jeu 28 Oct - 2155 Well hey you got me right where you want me⊠but you still haunt meyou still haunt me ! I've learned just how to run without runnin' ⊠Ses yeux lui broyaient lâĂąme. Comme toujours, câĂ©tait ce bleu quâil avait recherchĂ© partout sans le trouver. Ce bleu infĂąme, mortellement attirant, qui le faisait flancher une nouvelle fois, mettre genoux Ă terre, courber lâĂ©chine, trembler de passion. Il ne sâĂ©tait pas attendu Ă se retrouver plaquĂ© de la sorte contre le mur. Ni mĂȘme Ă entendre ce quâil entendait Ă prĂ©sent, et qui rĂ©sonnait dans son corps, lui donnant tout Ă la fois de la colĂšre, de la tristesse, de lâespoir⊠Ah oui, ça ne t'intĂ©resse plus de savoir pourquoi ? C'est bien dommage parce que je vais te le dire... Toi qui revenais dans un dĂ©luge d'Ă©motions divergentes, ma mĂšre qui dĂ©primait parce que mon frĂšre tombait un peu plus tous les jours dans la drogue, lui qui dĂ©pĂ©rissait Ă vue d'Ćil, toi qui n'Ă©tait pas spĂ©cialement mieux, mes Ă©tudes qui ne rimaient plus Ă rien, mes ambitions qui stagnaient, mes efforts qui aboutissaient dans le vide, tous les coups que j'ai encaissĂ© sans rien dire, toutes les erreurs que je me refusais Ă regretter et qui me revenaient en pleine poire, tout foutait le camp. Je crevais un peu plus tous les jours !!!» La chaleur de son corps contre le sien Ă©tait tout bonnement insupportable. Si son cĆur ne battait plus, au moins Elliott lui faisait-il encore tournĂ© la tĂȘte. Il allait se blesser Ă frapper ainsi le mur. On aurait dit un dĂ©sespĂ©rĂ©. Trop occupĂ© Ă fixer le visage du comĂ©dien, Quentin assimilait avec difficultĂ© ses paroles. Il coulait ? CâĂ©tait ça, son excuse ? Ne cherches pas Elliott ! Aux yeux du français tu nâavais aucune excuse, absolument aucune, pour avoir droit de reprendre une place dans sa vie. Il lui en accordait dĂ©jĂ mĂȘme une trop grande en acceptant de lui adresser la parole. Il crevait un peu plus tous les jours ? AHAHAHA ! Bienvenue au club ! Quentin avait crevĂ© chaque jour depuis 15 mois !!!!!! Chaque nuit Ă©tait une porte dâoublie, et chaque rĂ©veil une gifle. Il le hantait, il lâavait dans la peau, jusque dans la moelle, ce connard ! Jusque dans ses rĂȘves ! Putain, mais quâattendait-il pour lâembrasser !?!? Sâil lâavait embrassĂ© maintenant, Quentin lâaurait laissĂ© faire. Mais il ne pouvait pas, bordel de merde, putain de fatalitĂ© Ă la con ! Plusieurs sentiments envahissaient Ă prĂ©sent le français, dont le cĆur Ă©tait repartit de plus belle et Ă tout rompre, battant comme un fou. Et bizarrement, une pointe de remord sâĂ©tait nichĂ©e parmi eux. Il avait beau le nier, il dĂ©testait faire souffrir ainsi le comĂ©dien. MĂȘme si ce dernier lui plantait des couteaux en plein dans lâmille, mĂȘme sâil lâavait abandonnĂ© 15 mois, 15 mois durant lesquels Quentin avait luttĂ© contre lâenvie de se tirer une balle, non, il ne pouvait pas. CâĂ©tait comme se blesser soit-mĂȘme. Mais comprenait-il ça ?!? Comprenait-il quâil lâaimait Ă en crever !?! Et bon sang, croyez moi, ces sentiments Ă©taient encore intact alors quâil se perdait Ă nouveau dans ses yeux, bleus pĂąles comme un ruisseau dâeau fraĂźche. T'en as rien Ă foutre ? TrĂšs bien ! Qu'est ce que tu fous lĂ alors !! DĂ©gages, vas-y !» Ăa y est, son corps lui manquait Ă nouveau. Un simple frĂŽlement avait suffit Ă rĂ©animer ses vieilles habitudes, ses vieux besoins, comme celui de le sentir contre lui. En un an, il lui avait tellement manqué⊠Quentin se serait agrippĂ© Ă lui pour le retenir si la douleur ne lâavait pas clouĂ© au mur. Il lui disait de dĂ©gager, comme ça, tranquille. Il savait parfaitement que le français Ă©tait capable de le faire. De toute maniĂšre, câĂ©tait soudain comme si milles aiguilles sâĂ©taient plantĂ©es dans sa chair. Rien ne pourrait rĂ©parer ce quâElliott avait dit. Ăa fait mal hein, dâĂȘtre dĂ©laissĂ© par celui Ă qui on avait fini par sâabandonner. Evidement connard ! Rien que dây repenser, sa gorge se nouait. Il ne comprenait toujours pas ce qui avait poussĂ© le comĂ©dien Ă retourner le couteau dans la plaie dâune telle façon. En tout cas une chose Ă©tait sĂ»re, il sâĂ©tait abandonnĂ© » une fois, mais il ne recommencerait pas. Jamais. Son cĆur se serra en rĂ©alisant soudain quâElliott sâĂ©tait arrĂȘtĂ© en plein milieu de la route. Quel crĂ©tin ! Pourquoi se stoppait-il lĂ oĂč il pouvait se faire buter Ă tout moment !?! Je te connais Quentin, si rĂ©ellement rien n'avait plus d'importance pour toi tu serais dĂ©jĂ parti avec cette grognasse. T'avais besoin d'explications, tout comme j'en ai eu besoin quand c'Ă©tait Ă toi d'en donner, tu les as eu maintenant alors barre toi ! Mais si tu veux des excuses, saches que câest tellement petit que dans un tel contexte que ça me parait inappropriĂ©, il me faudrait la mĂȘme expression mais en dix fois plus puissante et je ne suis pas sĂ»re quâelle ait Ă©tĂ© créée. » CâĂ©tait tellement simple. Des mots ! Du vent ! Nâimporte quoi. Quentin avait envie de se boucher les oreilles. Non, Elliott ne le connaissait pas. Sâil lâavait connu il ne serait pas partit ! Il prĂ©tendait vouloir sâexcuser mais ne le faisait pas. Ouais, son expression » nâavait pas Ă©tĂ© créée, et alors, ça lâempĂȘchait de sâexcuser ? MĂȘme infime, le moindre *je suis dĂ©solĂ©* aurait Ă©tĂ© acceptĂ© de bonnes grĂąces. Ben il pouvait crever pour que ce genre de chose franchisse la barriĂšre de ses lĂšvres, apparemment ! Il sâen voulait ? A quoi ça servait !?!? Il sâĂ©tait cassĂ© en partie Ă cause de lui aprĂšs tout. Toi qui. Putain de merde Elliott ! Il lui demandait quoi lĂ ? CâĂ©tait sa façon Ă lui de dire quâil avait envie dâune seconde chance ? CrĂšves, crĂšves crĂšves ! CrĂšves encore, comme jâai crevĂ© moi ! avait envie de faire quelque chose dâhorrible, ou de dire quelque chose dâhorrible. Il avait besoin de se mettre Ă hurler aussi. Il ne hurlait pas souvent aprĂšs tout. Se dĂ©tachant du mur, il traversa Ă son tour la chaussĂ©e pour pousser Elliott vers le trottoir le plus proche, gardant toujours cet air totalement impassible. Pour rien au monde il nâaurait quittĂ© son masque de colĂšre. - PUTAIN DE MERDE ! Elliott, 15 mois !!!! Tu tâes cassĂ© sans rien dire, mĂȘme pas un mot, mĂȘme pas un truc de merde, une pitoyable excuse Ă©crite sur un papier ! Tu me demandes quoi, hein ? Une seconde chance ?! Mais vas te faire foutre ! Ma vie est un enfer depuis que je te connais, connard !! Je tâai dit que jâen avais rien Ă faire de tes explications ! Tu mâemmerdes, jâte dĂ©teste, au cas tu ne lâaurais pas encore compris ! Je suis restĂ© justement pour mettre ces petites choses aux claires, pas pour tâentendre jouer Ă Calimero. Bouhouhou, jâallais mal alors je suis parti ! Jâai lĂąchement abandonnĂ© la personne pour qui je comptais le plus au monde, je me suis cassĂ© 15 mois sans lui envoyer une seule lettre, mĂȘme pas une carte postale de merde oĂč on peut Ă©crire que 2 mots. Et quand je suis rentrĂ©, je ne le lui ai mĂȘme pas dit. Non, bien sur que non voyons, pourquoi je lâaurais fait !? CâĂ©tait Ă©vident quâil Ă©tait passĂ© Ă autre chose, bien suuur. Mais tu comprends chou câest parce que je crevais un peu plus chaque jour, alors que lui ça faisait seulement 1 an quâil Ă©tait en pleine agonie ! Et quand je lâai recroisĂ© dans la rue, je me suis amusĂ© Ă piĂ©tinĂ© les dĂ©bris, câest tellement drĂŽle, hein ? Tu veux savoir si ça fait mal dâĂȘtre dĂ©laissĂ©, alors attends, je vais te le dire. OUI !!!!!! » Il hurla ce dernier mot dans les oreilles du comĂ©dien, chargeant sa voix du plus de colĂšre, de rage, de haine possible. Il fit alors une chose totalement contradictoire. Totalement stupide. Totalement conne, quâil regretta aussitĂŽt aprĂšs lâavoir accomplit. Plaquant Elliott contre le capot dâune voiture, lâun de ses genoux vint outrageusement presser lâentrejambe de sa victime alors quâil lâembrassait. Oui oui, vous avez bien lu, il lâembrassait. Et pas un baiser de pacotille hin, non, le truc bien sauvage. Il lui mordait carrĂ©ment les lĂšvres, forçant leur barrage pour que sa langue aille enfin Ă la rencontre de sa dura plusieurs secondes avant quâil ne se rende compte de lâhorreur qui venait de se produire et quâil ne se recule enfin, laissant au comĂ©dien le loisir de se dĂ©gager de la position inconfortable dans laquelle le français lâavait coincĂ©. Putain. Il lâavait embrassĂ©, et il avait aimĂ© ça, et sâil avait put, il lâaurait encore fait. Mais non, non !!! -Et puisque tu tiens tant que ça Ă ce que je me barre, je vais me barrer. » InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Today, i've got nothing to lose. Elliott Ven 29 Oct - 1944 Mais nom d'un schtroumph rose Ă fleur, c'est qu'il Ă©tait coriace le mufle. Bon bien sur personne dans l'assemblĂ©e ne s'attendait Ă ce que se soit facile, Elliott le premier, mais de lĂ Ă ce que ça parte Ă ce point dans le dĂ©cor... ils allaient crĂ©er une Ă©meute Ă force. Car oui, si vous en doutiez, on n'avait plus d'yeux que pour eux et ce n'Ă©tait peut ĂȘtre pas ce qu'il y avait de mieux dans ce genre de situation. Soit, les deux jeunes hommes n'en avait bien entendu que faire, bien trop dans leur monde en train d'exploser pour attacher la moindre importance Ă ce qui les entourait. Peut ĂȘtre auraient-ils du mais pour le moment Elliott se faisait vivement poussĂ© vers le trottoir. Ăa devenait vraiment n'importe quoi comme scĂšne d'ex couple, m'enfin bon... Maintenant que la machine avait dĂ©raillĂ©, il n'y avait plus moyen de l'arrĂȘter. Il avait rarement vu Quentin en colĂšre, mais il doutait franchement qu'on puisse ĂȘtre plus excĂ©dĂ© qu'il ne l'Ă©tait en ce moment. Le cyclone français lui dĂ©ferlait dessus et si au fond de lui mĂȘme il avait juste l'envie de se faire tout petit il ne se laissa pas impressionner. Il gardait la tĂȘte haute, les yeux encrĂ©s dans ceux haineux du français qui lui balançait ce qu'il avait sur le cĆur. Puis, Elliott s'Ă©tait affaissĂ© et des larmes s'Ă©taient mises Ă couler le long de ses joues, incontrĂŽlables. Ma vie est un enfer depuis que je te connais, connard !! ». Chacun avait eu sa petite phrase assassine, celle-ci devait ĂȘtre la vengeance de Quentin. Car, comme Elliott avait piĂ©tinĂ© le cĆur du français en lui rappelant Ă quel point le dĂ©part de la personne qu'on aime faisait mal, Quentin venait de piĂ©tiner les dĂ©bris du sien. Qui Ă©tait venu chercher l'autre ? Qui avait mit le bazar dans sa petite vie pĂ©pĂšre ? Qui s'Ă©tait amusĂ© Ă le prendre pour mieux le jeter ? Qui l'avait fait pleurĂ© plus d'une fois pour une simple histoire de fiertĂ© ? Qui s'Ă©tait dĂ©lectĂ© Ă lui faire croire au rĂȘve pour mieux le bafouĂ© aprĂšs ? Qui est ce qui l'avait fait souffrir et le faisait encore souffrir aujourd'hui ? QUI ? Seulement voila, au bout du compte, quand bien mĂȘme lui avait-il fait des reproches en l'air, jamais Elliott n'avait rĂ©ellement regrettĂ© d'avoir connu Quentin. Il Ă©tait ses pires souffrances, mais il Ă©tait surtout ses plus beaux moments. Il avait dĂ©sormais la preuve qu'il Ă©tait apparemment le seul Ă le penser. AprĂšs ça il avait vite dĂ©crochĂ©. Depuis le Bouhouhou, jâallais mal alors je suis parti !»en fait. S'il n'avait pas eu autant de chose Ă se reprocher et l'envie sacrĂ©e de calmer le jeu, il aurait bien fait remarquer Ă Quentin Ă quel point il pouvait ĂȘtre Ă©goĂŻste, lui aussi, en disant cela. Toutefois, la remarque tombait dans le vide. Lui, avait fait preuve de tellement plus d'Ă©goĂŻsme en partant, il en Ă©tait conscient, depuis le dĂ©but. Il avait pour UNE fois penser Ă lui, avait suivit son instinct de survie, son besoin vital de s'Ă©loigner de tout et de Quentin en particulier. Prendre du recul, mettre les choses au point. Quoi que cela puisse lui coĂ»ter il Ă©tait parti avant de se noyer. Oui il l'avait fait pour lui, oui il n'avait pas penser aux autres, mais le "Et quand je lâai recroisĂ© dans la rue, je me suis amusĂ© Ă piĂ©tiner les dĂ©bris, câest tellement drĂŽle, hein ?" que lança Quentin comme s'il avait Ă©tĂ© la seule personne Ă souffrir dans l'histoire vint rĂ©sonner avec beaucoup d'injustice Ă ses oreilles. Il lui en voulait comme si toute cette annĂ©e il Ă©tait parti en croisiĂšre de plaisance, se dorer la pilule sur Nil. Comme si ça avait Ă©tĂ© une dĂ©cision aussi facile que celle qui consiste Ă choisir entre un bol de cĂ©rĂ©ale ou un bol de merde. Et quelle merde il avait foutu... Elliott restait lĂ , sonnĂ©. Il n'avait plus rien Ă dire. Que vouliez vous rĂ©pondre de toute façon ? Lui remettre les idĂ©es en place, lui rappeler Ă quel point il avait contribuĂ© Ă faire de leur relation une relation bancale et ce depuis le dĂ©but ? L'enfoncer lui aussi pour ne pas sombrer seul ? Et puis pour tout vous dire, il n'avait pas vraiment eu le temps de rĂ©flĂ©chir Ă une quelconque rĂ©partie. Il s'Ă©tait retrouvĂ© acculĂ© contre le capot d'une voiture et des lĂšvres fĂ©roces s'Ă©taient emparĂ©es des siennes. Cette sensation lui fit comme une sorte d'Ă©lectrochoc, ses membres se paralysĂšrent alors que par instinct il fermait les yeux et rĂ©pondait fiĂ©vreusement au baiser du beau français. La chair de poule lui parcourait le corps,tout son ĂȘtre semblait s'ĂȘtre affolĂ© d'un seul coup. Les retrouvailles avec ces sensations perdues avaient Ă©tĂ© tellement violentes qu'il Ă©tait sur d'en ĂȘtre malade pendant plusieurs jours. Choc post-traumatique. Sa langue avait retrouvĂ© sa consĆur dans un frisson dĂ©chirant et puis s'en Ă©tait vu privĂ© aussi rapidement qu'elle n'Ă©tait arrivĂ©e. L'extase fit place au manque. Il venait de s'Ă©loigner, son corps tout entier lui manquait dĂ©jĂ . S'il avait Ă©vitĂ© de sauter sur Quentin en le voyant, c'Ă©tait bien pour ça. Pour Ă©viter que ce manque atroce ne lui donne la nausĂ©e comme il Ă©tait en train de le faire maintenant que le beau brun menaçait une fois de plus de s'en aller. Les larmes Ă©taient revenues de plus belle. Il ne s'attendait pas Ă quelque chose d'aussi dĂ©gueulasse de la part de Quentin. Il lui avait avouĂ© dĂšs les premiĂšres phrases ĂȘtre encore fou de lui et le français lui avait cracher son dĂ©goĂ»t Ă la gueule, lui avait avouer cash le dĂ©tester Ă ce qu'il en crĂšve, lui assurait depuis le dĂ©but ne plus rien avoir Ă faire de lui. Ăa aurait put passer, mais lui infligĂ© la torture d'un tel baiser avec la promesse que c'Ă©tait le dernier, Ă©tait monstrueux. Il avait raviver une flamme que pas mĂȘme une annĂ©e entiĂšre loin de lui n'avait rĂ©ussi Ă Ă©teindre complĂštement, il avait raviver un souvenir Ă la fois dĂ©licieux et douloureux et maintenant il le laissait lĂ , pantois. Vous connaissez le principe de "tolĂ©rance zĂ©ro" ? Doctrine parfaitement mise en place Ă New-York, malheureusement, et qui vise Ă punir sĂ©rieusement et surtout rapidement la moindre infraction afin d'enrayer rapidement l'augmentation de la violence et des actes de dĂ©linquance. Aucune circonstance attĂ©nuante. Et vous savez ce que c'est deux hommes en train de s'engueuler et de se frapper dessus en pleine rue marchande ? Trouble de l'ordre public... Les mains sur la tĂȘte jeune homme ! ». Il n'avait mĂȘme pas eu le temps de rĂ©agir, un homme s'Ă©tait immiscĂ© dans le dos de Quentin, le priant de ne plus faire aucun geste brusque et de poser ses mains sur sa tĂȘte. Sans plus de cĂ©rĂ©monie il lui avait passĂ© les menottes et apparemment cette fois c'Ă©tait Ă son tour. Lors de son "court" sĂ©jour en Europe, Elliott avait eu la malchance de se faire arrĂȘter plusieurs fois, principalement pour ivresse sur la voie publique. Il n'avait jamais Ă©tĂ© trĂšs coopĂ©rant, ce qui n'arrangeait jamais rien Ă ses problĂšmes. Cette fois le brun fut doux comme un agneau, encore trop sonnĂ© et ne chercha mĂȘme pas Ă protester. La police c'est pas une rigolote en AmĂ©rique, Ă coup sur leurs Ă©clats voix avaient fait flipper quelques personnes et l'une d'elle avait penser bon de prĂ©venir la police. Maintenant ils se retrouvaient comme deux cons sur la banquette arriĂšre de la voiture. Ils n'avaient pas beaucoup de place lĂ dedans et ĂȘtre ainsi collĂ© Ă Quentin Ă©tait une vĂ©ritable torture, l'atmosphĂšre Ă©tait Ă©lectrique, palpable, lourde. Un peu plus et ils suffoquaient. Et dans le silence pesant, des larmes coulaient. Elliott n'osait plus regarder Quentin, il ne voulait plus le regarder. L'envie de lui sauter lui tenaillait les entrailles. Il lui manquait, s'en Ă©tait insupportable. Alors, les yeux plongĂ©s dans le paysage dĂ©filant derriĂšre la fenĂȘtre, Elliott pleurait silencieusement. Encore. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Today, i've got nothing to lose. Elliott Ven 29 Oct - 2204 And if you leave here You leave me broken, shattered, a lie ! I'm just a crosshair I'm just a shot, then we can die ⊠En fait, il Ă©tait bel et bien dans lâidĂ©e de se barrer. Partir et laisser Elliott en plan. Ăa lui plaisait assez. Mais bon, apparemment ce nâĂ©tait pas pour aujourdâhui. Putain mais non, pourquoi la police se ramenait ? Un passant Ă la con avait dut lâappeler. Trouble de lâordre public aha, trop drĂŽle. La grosse BLAGUE. Blague qui le conduisait Ă prĂ©sent Ă se retrouver vissĂ© sur le siĂšge arriĂšre dâune voiture de flic, menottĂ© et sans doute bon pour une pseudo garde Ă vue. Autant dire quâil Ă©tait pas prĂȘt de pouvoir sâenfiler ses rails de coke, et Andrea pouvait toujours attendre pour quâil revienne au bout dâune demi-heure. Le destin Ă©tait vraiment sadique aujourdâhui. En effet, quoi de plus cruel que de faire en sorte quâElliott soit, trĂšs Ă©trangement, lui aussi assis sur cette mĂȘme banquette et quâil y ait Ă peine assez de place pour eux deux, si bien quâils avaient Ă©tĂ© obligĂ© de se serrer ». Si câest pas mignon. Quentin en avait la gerbe. Sentir lâĂ©paule du comĂ©dien contre la sienne, et le pire, lâentendre pleurer. Par sa faute. Comme dâhabâ, il avait envie de dire. Ah oui mais bon, lui aussi avait eut sa part de larmes durant lâannĂ©e, chacun son tour petit Elliott, on passe la balle. Ăa lui faisait mal, mais il ne sentait presque plus la douleur tant elle Ă©tait dĂ©jĂ intense. Juste une aiguille dans une botte de foin. NâempĂȘche que câĂ©tait plus souvent Quentin qui faisait pleurer Elliott que lâinverse. Mais dâun autre cĂŽtĂ©, cette constatation lui faisait un bien fou. Psychopathe sadique, le retour. Nan, en fait câĂ©tait juste parce que ces larmes, câĂ©tait la preuve irrĂ©futable quâElliott lâaimait encore. Et savoir ça, ça faisait du bien. Bon okey, yâavait dĂ©jĂ eut un paquet de preuves depuis le dĂ©but, mais voilĂ , assis contre celui quâil aimait le français acceptait enfin dâouvrir les yeux. Il pouvait Ă nouveau respirer sans avoir lâimpression quâune corde Ă©tait nouĂ©e autour de son cou, respirer sans suffoquer, sans se noyer, sans se mettre Ă pleurer Ă son tour parce que lĂ franchement, ça le dĂ©mangeait sĂ©vĂšre. Non, non non et re-non. Petit Ă petit, il commençait Ă rĂ©aliser ce quâil avait dit au comĂ©dien. Il le dĂ©testait. Sa vie Ă©tait un enfer depuis quâil lâavait rencontrĂ©. Nâimporte quoi. Juste nâimporte quoi. LâarrivĂ©e de la police lâavait un peu calmĂ©, comme si sa haine avait dĂ©cidĂ© de faire une pause pour lui permettre de rĂ©flĂ©chir logiquement, pour une fois, Ă©loignĂ© de toutes ces sensations et ces sentiments qui lâenvahissaient. Et il rĂ©alisait, oh oui, Ă quel point il venait de se comporter comme la pire ordure de lâunivers. Quoique Elliott nâĂ©tait pas non plus loin derriĂšre. Peut-ĂȘtre mĂȘme le battait-il sur certain point. Le Etre menottĂ© de la sorte lui rappelait salement une scĂšne un peu semblable dans lâappartement dâun connard blond, ce qui Ă©tait parfaitement le moment pour se rappeler de ça, nâest ce pas. Et ce silence lui foutait des frissons alors quâil avait lâimpression de suer Ă grosses goĂ»tes. Mais plus que tout, il regardait lui aussi par la fenĂȘtre sans vraiment voir le paysage, trop concentrĂ© Ă tendre lâoreille et Ă Ă©couter les pleurs dâElliott. Ce moment, ce jour plutĂŽt, ferait surement parti des pires de leurs vies. GrĂące Ă qui, hin ?!? A Quentin et oui mesdames et messieurs ! Câest quâil Ă©tait vraiment douĂ© pour empirer chaque situation, le petit bonhomme, quand mĂȘme, un truc de ouf ! La culpabilitĂ© Ă©tait Ă prĂ©sent en tĂȘte du classement dans le concours du sentiment le plus hargneux Ă faire rage dans le cĆur du français, face Ă elle la compĂ©titrice la plus virulente, la souffrance qui lâassaillait encore. Une souffrance qui sâincarnait dans un regard bleu et brillant de larmes. Et ce regard bleu blessait mieux quâaucune arme, mettait Ă sang son Ăąme. Il ne pouvait pas lâignorer, dĂšs quâil ouvrait les yeux, il Ă©tait lĂ . MĂȘme paupiĂšre closes, il le voyait encore. Putain mais enfoirĂ© ! Fais quelque chose, la personne qui pleure Ă cĂŽtĂ© de toi, câest quand mĂȘme Elliott, et tu lâaimes, alors fais quelque chose ! Faire quelque chose. Elliott avait fait quelque chose quand Quentin avait pleurĂ© ? Non bien sur, il nâĂ©tait pas lĂ . Il Ă©tait partit loin. Il avait vĂ©cu des choses, sans penser Ă lui. Enfin, peut-ĂȘtre quâil avait pensĂ© Ă lui⊠peut-ĂȘtre mĂȘme quâil lui avait manquĂ© autant quâil avait manquĂ© Ă Quentin. Le brun ne pouvait pas savoir. A moins de poser la question. Mais genre, comme sâil en Ă©tait capable !! Non, il nâen Ă©tait pas capable. Mais il pouvait faire quelque chose, un truc un peu plus discret. Il lui suffisait juste dâĂȘtre discret⊠Alors, se tournant un tout petit peu, pas beaucoup, Ă peine une dizaine de centimĂštres, se contorsionnant les bras de maniĂšre indicible, il frĂŽla les doigts dâElliott, menottĂ©s Ă©galement dans le dos du comĂ©dien, avant dâenlacer une de ses mains pour la presser lĂ©gĂšrement. Il regardait toujours par la fenĂȘtre, droit devant lui. Il ne voulait pas le regarder. Pas le voir pleurer, surtout alors quâil savait que câĂ©tait Ă cause de lui. Il avait envie dâinsulter quelquâun. Ou juste insulter le vide, comme ça. Parce quâil sâĂ©tait promis quâil ne retomberait plus dans le piĂšge et quâil avait bien lâintention de tenir cette promesse. Mais bon, cette promesse ne lâempĂȘchait pas dâĂȘtre tendre envers Elliott, hin ? De toute maniĂšre il avait des mouchoirs dans sa poche et il ne pouvait mĂȘme pas lui en donner un. Ce simple tout petit dĂ©tail lui foutait la hargne. Bref. VoilĂ , il lui avait pris la main. Il se sentait mieux. Il espĂ©rait que câĂ©tait aussi le cas dâElliott. Fallait quâil en profite, le français nâavait nullement lâintention de recommencer ça. CâĂ©tait juste pour quâil arrĂȘte de chialer, du moins câest ce que Quentin se plaisait Ă croire. De mĂȘme pour le baiser. Juste pour lui faire mal, juste pour lui montrer ce Ă quoi il nâaurait plus jamais droit. Pourtant son cĆur lui chuchotait bien dâautres choses, malgrĂ© ses blessures. Je tâaime, je tâaime. Que se message passe de ma main Ă la tienne, Ă©coute moi, je tâaime. Ils se garĂšrent. Quentin lĂącha sa main. Et puis câĂ©tait tout. Sâen allait suivre un truc long et chiant, un contrĂŽle dâidentitĂ©, vĂ©rification des papiers, blablabla. Il avait sans doute la possibilitĂ© dâappeler Ă lâappart pour prĂ©venir Andrea, mais non. Il nâen avait pas envie, pas maintenant. Il lui expliquerait tout en revenant, si elle Ă©tait toujours lĂ . Au pire demain, mais ça ne paraissait plus si grave⊠CâĂ©tait juste une fille. Une copie. Une merde. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Today, i've got nothing to lose. Elliott Mer 3 Nov - 1639 AĂŻe, snif, aĂŻe, snif, aĂŻe, snif,... et avec tout ça il n'avait mĂȘme pas la possibilitĂ© d'essuyer ces saloperies de larmes allant raviver la douleur de sa lĂšvre. Au cas oĂč vous l'auriez oubliĂ©, quelques minutes plus tĂŽt il s'Ă©tait prit deux mĂ©chants poings. Sa lĂšvre infĂ©rieure, tout comme sa pommette gauche, avait morflĂ© sous a violence du coup. Sur le moment il n'avait pas Ă©tĂ© certain de l'avoir senti mais maintenant que le calme Ă©tait revenu et qu'il avait la possibilitĂ© de faire de le point sur la situation, il lui paraissait Ă©vident que Quentin y avait mit toute sa hargne. Encore une fois il se retrouvait tout amochĂ©. NĂ©anmoins cette fois ci il n'aurait pas a supporter la gueule abasourdie de son prof de théùtre et des autres Ă©lĂšves. A ce souvenir il retint une sorte de sanglot bizarre. Aaaah le bon vieux temps. OĂč il se faisait tabasser par des gens dont il n'avait rien Ă faire, oĂč il suivait encore des cours, oĂč il n'avait pas encore commencĂ© Ă collectionner les erreurs comme Johnny Depp collectionne les groupies... Le bon vieux temps oĂč Quentin Ă©tait revenu et oĂč la vie avait semblĂ© redevenir douce et soyeuse... sembler mordant rageusement l'intĂ©rieur de la joue pour ne pas soupirer tel un condamnĂ© Ă mort devant la potence, Elliott ne put nĂ©anmoins pas rĂ©primer un lĂ©ger sursaut de surprise. Quentin venait de lui kidnapper ses doigts et contre toute attente ce n'Ă©tait pas pour les lui arracher. Cette lĂ©gĂšre pression sur ses doigts fut comme une dose anesthĂ©siante, plus rien n'avait d'importance. Pas mĂȘme sa tĂȘte venant Ă©chouĂ© lamentablement contre la fenĂȘtre alors qu'il serrait doucement les doigts de Quentin. Il avait vraiment tout gĂąchĂ©... c'Ă©tait dĂ©solant de voir tout le bordel qu'avait crĂ©er son simple dĂ©part, de voir que son retour avait tout fait sauf arranger les choses. Je suis dĂ©solĂ©, je m'en veux, je t'aime, tu me manques, je vais tout rĂ©parer, je t'aime... Tant de mots qui lui tournait dans la tĂȘte mais qu'il n'arrivait pas Ă exprimer. C'Ă©tait plus difficile qu'il ne le pensait d'ĂȘtre la source du malheur de la personne qu'on aime, il s'en rendait maintenant compte. Il rĂ©alisait aussi Ă quel point ça dut ĂȘtre dur pour Quentin de se faire traiter de tous les noms et de s'excuser Ă son retour. Encore plus qu'il n'avait rien fait de "mal", lui. Il n'eut pas le temps de s'Ă©pancher un peu plus sur ce triste constat. La chaleur du corps de Quentin Ă cotĂ© de lui Ă©tait partie, subitement, et alors qu'on les escortait vers les bureaux de police Elliott revenait doucement sur terre. Ăa y est, assis face Ă cet agent moustachu qui avait l'air tout sauf sympathique et futĂ©, les hostilitĂ©s allaient commencer. Papiers d'identitĂ©s messieurs. » Que vous disais-je, pas trĂšs futĂ©. Et le ton suffisant utilisĂ© par ce trĂšs cher monsieur fit dĂ©jĂ grincer les dents de notre pauvre comĂ©dien. Il ne savait pas trop d'oĂč ça lui venait, mais cette derniĂšre annĂ©e il avait prit la police en grippe et toute excuse Ă©tait bonne pour se fritter avec ses agents. Et on fait comment pour les attraper mon grand ? On prie trĂšs fort ? » fit alors remarquer Elliott en employant le mĂȘme ton que l'agent, un poil plus sarcastique. Le bonhomme, nommĂ© Voyd si on s'en rĂ©fĂ©rait Ă la plaque luisante sur son bureau, haussa d'un sourcil mais ne releva pas la remarque. Il se contenta simplement de lever son digne postĂ©rieur et de retirer les menottes Ă nos deux lurons. Il parti se rassoir derriĂšre son ordinateur et pianota sur le clavier quelques instants aprĂšs avoir consulter les papiers de nos deux dĂ©linquants. Monsieur Maloy, je vois que vous aimez beaucoup vous en prendre aux agents de police, vous n'en ĂȘtes pas Ă votre premiĂšre amende, sachez toutefois que nous ne serons pas aussi sympathiques que l'ont Ă©tĂ© vos amis europĂ©ens... ». Tout au plus cette remarque donnait Ă Elliott une trĂšs jaune envie de rire, mais pour lui faire peur il en faudrait un peu plus. Se renfrognant lĂ©gĂšrement il prĂ©parait une rĂ©partie cinglante lorsque l'agent ouvrit Ă nouveau la bouche. Ivresse sur la voix publique, conduite en Ă©tat d'Ă©briĂ©tĂ©, dĂ©gradations de biens publics, consommation de substances illicites, insultes Ă agents, coups et blessures volontaires, trouble de l'ordre, nombreuses rĂ©cidives, je continue ? ». Bon d'accord il Ă©tait peut ĂȘtre plus futĂ© qu'il ne le paraissait. Dans un tout autre contexte, rappeler au jeune comĂ©dien ces multiples dĂ©bilitĂ©s aurait eu, tout au plus, l'impact d'un pet de mouche. LĂ , Quentin Ă©tait prĂ©sent et sur sa chaise, Elliott s'Ă©tait racrapoter. Il n'avait pas besoin que le français sache Ă quel point il avait touchĂ© le fond durant son "sĂ©jour" en Europe. Vous avez beaucoup de chance qu'on ne puisse pas vous reprocher tout cela sur le sol amĂ©ricain jeune homme, ou vous seriez bon pour un petit tour en prison...». Attendait- on un frisson de peur ou des larmes de repentit ? Car si c'Ă©tait le cas, l'agent pouvait toujours attendre. L'homme s'Ă©tait remis Ă parler, mais Elliott n'y faisait dĂ©sormais plus attention. Il connaissait leurs sermons, toujours les mĂȘmes. Il allait posĂ© des questions, s'Ă©nerver un peu, faire semblant d'ĂȘtre affligĂ© puis leur balancer une sale excuse de manque de temps ou de besoin d'information de supĂ©rieurs hiĂ©rarchiques pour les garder, les faire mariner un peu en cellule de garde Ă vue. Une fois la porte fermĂ©e on les menacerait de "graves sanctions" s'il venait Ă l'idĂ©e des deux amants de recommencer leur tapage et puis ça serait tout. Au bout du compte Ă part faire perdre un peu de temps aux diffĂ©rents agents mobilisĂ©s dans cette stupide histoire, tout ce cirque n'aura pas servi Ă grand chose. En attendant ils Ă©taient bien lĂ , en cellule de garde Ă vue. Tout les deux. Elliott avait Ă©vitĂ© d'ouvrir la bouche une fois de plus, ne voulant pas causer plus de problĂšme Ă Quentin. Il se fichait bien des consĂ©quences s'il avait Ă©tĂ© le seul Ă se les prendre en pleine poire, enfoncer le français avec lui par contre... Un français beau Ă tomber qu'il Ă©vitait d'ailleurs de regarder. Assis, adossĂ© contre un mur, le comĂ©dien gardait obstinĂ©ment les yeux sur ses chaussures. RongĂ© Ă nouveau pas la culpabilitĂ©. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Today, i've got nothing to lose. Elliott Mar 9 Nov - 2332 houston nous avons eut un problĂšme ce post revient trĂšs vite !DerniĂšre Ă©dition par Quentin D. Klein le Dim 28 Nov - 404, Ă©ditĂ© 2 fois InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Today, i've got nothing to lose. Elliott Jeu 11 Nov - 1915 Comme quoi, derriĂšre tout homme se cache, non pas une femme, mais un greemlins. Une sale bestiole qu'on essaye tous, sans exception, de faire taire. On l'Ă©touffe un maximum, on continue Ă vivre en faisait semblant qu'elle n'est pas lĂ . Et elle, elle s'alimente de notre haine, de nos regrets, de nos coups de gueule. Elle grossit, Ă chaque erreur elle prend de l'ampleur. Elle devient tellement grosse que cette sale bestiole vous aliĂšne complĂštement. Non aucun homme ne peut ĂȘtre parfait Quentin. Pas mĂȘme Elliott. Et Ă trop vouloir l'ĂȘtre le ptit bout, tel un Icare en puissance, a fini par se bruler les ailes. Ăa pĂšte et une fois que ça a dĂ©versĂ© toute sa rancĆur, la sale bĂȘte redevient un adorable petit chaton qui gambade dans les champs... C'est mignon hein ? Mais de son passage il reste des sĂ©quelles, tout est dĂ©truit, Ă reconstruire. Les travaux de rĂ©novations Ă©taient tellement rĂ©cents pour le jeune comĂ©dien, que toutes ses Ă©motions contradictoires face Ă Quentin, menaçaient de tout faire Ă©crouler une fois de plus. C'est pour ça qu'il gardait le silence, pour ça qu'Elliott Ă©vitait de croiser le regard de Quentin. Il avait de nouveau cette impression dĂ©rangeante d'ĂȘtre transparent devant le français, que dans ses grands yeux bleus l'autre patate pouvait tout lire de son dĂ©sespoir. Tout lire d'Ă quel point il Ă©tait en fait fragile malgrĂ© que les Ă©preuves lui ai appris Ă afficher une certaine contenance. Peut ĂȘtre qu'en ce moment c'Ă©tait une bonne chose, que Quentin puisse voir Ă quel point Elliott s'en voulait, mais pour le comĂ©dien c'Ă©tait une autre histoire. Aussi loin qu'il pouvait se le rappeler c'Ă©tait ce qui l'avait toujours perdu dans leur relation. Cette facilitĂ© avec laquelle Quentin le mettait Ă ses pieds. Et malgrĂ© toutes les bonnes rĂ©solutions du comĂ©dien, cette fois-ci n'allait pas faire sol Ă©tait froid, Elliott fini par se relever, les yeux toujours dans le vague jusqu'Ă ce qu'une ombre passe dans le paysage. Quentin venait de se poster Ă cotĂ© de lui. En fait le jeune homme n'avait mĂȘme pas besoin de tourner les yeux pour sentir la prĂ©sence du français. Il se garda d'ailleurs bien de le faire. -TrĂšs bien... en fait jâai encore une derniĂšre question Ă te poser pourquoi tu mâas pas rappelĂ© quand tu es rentrĂ© ici ?... Tâavais peur que je ne veuille plus tâadresser la parole ? Tâavais raison. Je veux plus tâadresser la parole. Je veux plus que tu mâapproches. Venir sonner Ă mon appart, tây penses mĂȘme pas, sauf si tu veux te faire refaire au carrĂ© ta jolie gueule. Andrea, tu ne lui adresses plus non plus la parole. En fait tu mâoublies totalement, moi et mon entourage, comme tu mâas si bien oubliĂ© cette derniĂšre annĂ©e. En Ă©change je tâoublie aussi. Câest gĂ©nial comme contrat non ?! Tâas quelque chose Ă ajouter avant de signer ?... »Le comĂ©dien lui aurait bien rappelĂ© que la moindre des politesses quand on pose une question, c'est de laisser les gens rĂ©pondre, mais loin de lui l'envie de dĂ©grader un peu plus la situation pour des trucs inutiles. Par contre, pour des choses qui en valaient la peine... Sans qu'il n'ai vraiment pu s'en rendre compte, un rire sarcastique s'Ă©chappa de ses lĂšvres. Pensait-il rĂ©ellement qu'il allait laissĂ© tomber aussi facilement ? Il Ă©tait bien naĂŻf. Si beaucoup de choses avaient fait mal, tous les Ă©vĂ©nements de cette derniĂšre heure avaient Ă©galement rĂ©confortĂ© Elliott. Quentin lui en voulait, qui l'en blĂąmerait, mais si la haine qui lui vouait Ă©tait aussi terrible, c'Ă©tait pour une seule raison au fond. Une raison qui, comme il connaissait Quentin, ce dernier essayait de masquer derriĂšre des tas d'autres excuses. Il l'aimait encore, peut ĂȘtre juste un peu ,mais c'Ă©tait suffisant pour lui faire mal, le faire partir en vrille.... et lui faire dire de telles conneries, accessoirement. Au fond, peut-ĂȘtre que le comĂ©dien s'en voulait un peu pour ça aussi. Peut ĂȘtre aurait-il du le broyer une bonne fois pour toute, faire grimper la haine, dĂ©jĂ hors normes, d'un cran encore. Faire en sorte que Quentin n'ait plus rien Ă quoi s'accrocher, pour qu'il l'oublie et qui recommence Ă vivre "normalement". Peut ĂȘtre. Certains diront que ça aurait Ă©tĂ© la plus belle preuve d'amour. Le laisser partir, vivre loin de tous ce qui lui avait dĂ©truit le cĆur. S'arracher Ă Quentin, c'Ă©tait comme s'arracher Ă une partie de lui. Une partie de lui qui, paradoxalement, Ă©tait devenue plus importante pendant cette annĂ©e oĂč il avait Ă©tĂ© loin de lui. S'arracher Ă Quentin, une bonne fois pour toute, c'Ă©tait comme se mettre un flingue sur la tempe et appuyer sur la dĂ©tente sans attendre. Malheureusement nous sommes tous mĂ»s par un terrible instinct de survie, aussi suicidaire voulons-nous l'ĂȘtre. Avait-il quelques chose Ă ajouter ? Bien sur ! Il avait un tas de trucs Ă dire, mais maintenant qu'il tournait ses deux grands yeux vers le visage froid de Quentin, il ne savait plus quoi. Tout ce qu'il savait en fait c'Ă©tait, qu'irrĂ©sistiblement, son corps avait cherchĂ© la promiscuitĂ© de celui du français et qu'instinctivement il s'Ă©tait approchĂ© du brun. Elliott avait beau paraitre imposant en ce moment, peut ĂȘtre qu'il allait se faire dĂ©monter une bonne fois pour toute, mais une seule rĂ©ponse Ă ce contrat stupide lui tournait inlassablement dans la tĂȘte. Une seule. En un milliĂšme de seconde, les lĂšvres d'Elliott virent kidnapper ses consĆurs. Un frĂ©missement violent lui parcourut l'Ă©chine, mais avant mĂȘme qu'il ait eu le temps de profiter de ce contact enivrant, des clĂ©s se glissĂšrent dans la serrure de la cellule. Jeunes gens, vous ĂȘtes libres, mais qu'on n'ait plus Ă se plaindre de vous...». Il avait le chic pour leur tomber dessus dans les moments les moins adaptĂ©s lui, c'Ă©tait inhumain. Obliger ainsi Elliott a quitter les lĂšvres de Quentin. Rien que pour ça il devrait mourir au bĂ»cher. Ne t'en fait pas pour l'autre grognasse Quentin, je donnerais n'importe quoi pour la rayer de ma mĂ©moire, mais toi... Si Ă en un an et des milliers de kilomĂštres il n'y a pas eut moyen de t'oublier, c'est pas ton contrat Ă la con qui y arrivera... ». Sur ce, le comĂ©dien se dĂ©tourna le cĆur serrĂ© du français et exĂ©cuta l'agent de police du regard. Agent de police qui les regardait d'ailleurs assez bizarrement et ne fit pas trop attention au regard assassin du jeune homme. Je vous parie qu'il n'a pas l'habitude de mettre deux types prĂȘts Ă s'entre tuer en cellule et les retrouver occupĂ© Ă se bĂ©coter... ça doit lui faire un choc, le pauvre. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Today, i've got nothing to lose. Elliott Dim 28 Nov - 405 When my honey comes back, ,sometimes I'm gonna rap that jack, sometimes... C'Ă©tait sans doute la derniĂšre chose Ă laquelle il s'attendait. Ou peut-ĂȘtre pas. Qui sait. Si ça se trouve il s'Ă©tait rapprochĂ© aussi prĂȘt justement pour inciter le comĂ©dien Ă faire ça, parce qu'il en crevait d'envie. Genre, mĂȘme si c'Ă©tait ça, vous croyez vraiment que Quentin l'aurait avouĂ© ? MĂȘme pas dans tes rĂȘves, Elliott Maloy ! MĂȘme si cette rencontre Ă©tait tellement agrĂ©able qu'elle faisait courir des frissons sur sa peau, qu'elle foutait son coeur en pagaille totale, Ă la limite de l'arrĂȘt cardio vasculaire. Putain, mais qu'est ce qu'il foutait lĂ ? Il detestait ça. Jamais il ne s'Ă©tait senti aussi mal...ni aussi bien, aussi Ă©trange que ça pouvait paraitre. Il n'aurait jamais cru Elliott capable de faire ce genre de chose de son propre chef. Pas dans un moment pareil en tout cas... C'Ă©tait troublant de constater ainsi les changements qui s'Ă©taient opĂ©rĂ©s chez le comĂ©dien. Avait-il changĂ© lui aussi ?Bordel, mais qu'est ce qu'il avait foutu en Belgique ? Il fallait qu'il lui demande... qu'il le supplie de rester avec lui, de l'embrasser encore, de ne plus l'abandonner. Il aurait dut ramper Ă ses pieds. Mais qui Ă©tait ce "Il" ? Fallait que Quentin demande putain. C'Ă©tait le moment. Apres, ça serait trop tard. Il connaissait dĂ©ja la suite des Ă©vĂšnements. En sortant il prendrait le premier taxi qui passe pour s'enfuir. ça n'aurait pas dut ĂȘtre lui, mais pourtant ça l'Ă©tait. Elliott aurait dut dĂ©guerpir, il ne l'avait pas fait. Il aurait dut trembler devant sa fureur, se faire tout petit, s'excuser. Rien. Et Quentin ne l'avait mĂȘme pas blesser, en vĂ©ritĂ©. Ce n'Ă©tait rien comparĂ© Ă tout ce qu'il s'Ă©tait imaginĂ© pouvoir lui faire subir...Mais demande bordel !Il commençait tout juste Ă formuler la question adequate dans son esprit lorsqu'un bruit de cliquetis dans la serrure interrompit le le moment Ă©tait passĂ©, c'Ă©tait trop tard maintenant. Fallait te rĂ©veiller plus tĂŽt coco ! Domage pour toi, repasses ton tours. Devoir se dĂ©tacher de ses lĂšvres fut douloureux. Se rendre compte qu'il avait rĂ©pondu au baiser avec une ardeur dont il ne se serait jamais cru capable... un putain de choc. Et une erreur, une de plus. C'Ă©tait dĂ©cidĂ©, Ă partir de maintenant, il ne craquerait plus. Plus pour Elliott. Plus jamais. C'Ă©tait une dĂ©cision bien cruelle et sombre, mais nĂ©cessaire. MĂȘme s'il l'aimait encore, il ne voulait plus du comĂ©dien...ou alors, il le voulait encore. Mais Ă un tel point que cette perspective le terrifiait. Il aurait dut le hair. Et il le haissait, mais cette haine Ă©tait au moins Ă©gal Ă la passion qui le rongeait fĂ©rocement, une passion qui lui donnait envie de se jeter Ă nouveau sur ce lĂšvres si attirantes...ces lĂšvres qui ne lui appartenaient le gardien il se retrouva bien vite dehors, enfin libre. Il Ă©tait temps. Il avait passĂ© environ une heure lĂ dedans. Bilan 12 appels manquĂ©s et un sms inutile de me rappeler. Aha, la bonne blague. Pourquoi sa vie partait en lambeau dĂšs qu'Elliott pointait le bout de son nez ? Mais merde, rentre chez toi, rentre en Belgique, fiche moi la paix !! Il avait l'impression de jouer dans une trĂšs mauvaise sĂ©rie B. Qui Ă©tait l'enculĂ© de scĂ©nariste ? Qui devait-il tuer pour toutes ces conneries ? Pour sortir de ce bordel ?!?Il arrĂȘta un taxi et se tourna vers le comĂ©dien, avec la ferme intention de lui dire adieu une bonne fois pour toute. Une fois de plus, ce qui sortit de sa bouche fut diffĂ©rent -Tu rentres comment ? »Ba oui, mine de rien, il avait bien remarquĂ© qu'Elliott avait rembarĂ© ses "amis", qui Ă©taient peut-ĂȘtre rentrĂ©s chez eux. Mais peut-ĂȘtre qu'il Ă©tait venu Ă pied, qu'il avait pris le mĂ©tro ou le bus... -A moins que tu aies encore des prospectus de merde Ă distribuer ? Dans ce cas ciao. » Il monta dans le taxi, n'attendant mĂȘme pas la rĂ©ponse d'Elliott. Au fond, mĂȘme s'il esperait que ce dernier monterait dans le taxi pour pouvoir grapiller encore quelques minutes avec lui, il dĂ©sirait Ă©galement, pour sa propre survie, que ce dernier refuse et rentre chez lui par ses propres moyens. Et oui, c'Ă©tait sans doute le mieux. Il donna son adresse, le taxi ne se retourna pas. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Today, i've got nothing to lose. Elliott Mar 7 DĂ©c - 2144 Il resta lĂ , Ă regarder le taxi s'en aller. S'ils avaient Ă©tĂ© dans une vrai sĂ©rie B de merde pour sur Elliott aurait couru derriĂšre le taxi, mais ils s'Ă©taient dĂ©jĂ assez fait remarquer comme ça et de toutes façon ses jambes ne le soutenaient plus qu'Ă peine. Le temps que la voiture ne tourne le coin de la rue, qu'il s'assaillait sur le bord du trottoir. Il n'y avait pas grand monde qui passait et de toute façon ça lui importait peu de passer pour un clodo en ce moment. La tĂȘte lui tournait, comme s'il n'avait plus respirĂ© depuis des lustres, comme s'il s'Ă©tait droguĂ© et qu'il retombait trop subitement sur terre. La figure dans les mains il tentait de calmer les battements de son cĆur en se concentrant sur sa respiration. Mais plus les images de ces derniĂšres heures lui tournait dans la tĂȘte plus il lui semblait que l'air lui manquait, qu'il sortait d'un mauvais rĂȘve. Il s'Ă©tait donc appliquĂ© Ă faire le vide, ne plus penser Ă rien, plus facile Ă envisager qu'Ă faire cela dit, il rĂ©ussit aprĂšs quelques minutes d'acharnement. Un quart d'heure et quelques bouffĂ©es d'air plus tard, il se relevait enfin. Machinalement il sortit une clope, la porta Ă ses lĂšvres et l'alluma. Tirant dessus plus par automatisme que par rĂ©elle envie. Il sorti son cellulaire. Justin avait tenter de l'appeler plusieurs fois et lui avait envoyĂ© quelques messages alarmĂ©s. Il rassura son ami, lui disant de ne pas s'inquiĂ©ter, qu'il allait bien et qu'il essayerait de passer Ă la rĂ©pĂšte demain s'il trouvait le moyen de masquer un peu le coquard qu'il avait dĂ©sormais. Tout Ă©tait faux bien entendu. Il n'allait pas bien, quand bien mĂȘme il Ă©tait encore plus mal quelques minutes plus tĂŽt. Il aimait bien Justin, c'Ă©tait quelqu'un de sympa, inutile de le stresser avec ses Ă©tats d'Ăąme. Ătats d'Ăąme Ă la limite du suicidaire si on prĂȘtait attention Ă cette lueur dĂ©sespĂ©rĂ© qui s'Ă©tait immiscĂ©e dans le bleu des yeux d'Elliott alors qu'il regardait la circulation. Comme si se jeter sous une voiture Ă©tait l'idĂ©e la plus agrĂ©able au monde. A quelques dĂ©tails prĂšs, c'Ă©tait bien l'idĂ©e la plus agrĂ©able qu'il ait en ce moment en tout cas. Il termina sa cigarette, dans le gaz, avant d'enfoncer ses mains dans son jeans et de prendre le chemin vers chez lui. Il Ă©tait venu avec la voiture de Caleb, d'ailleurs il Ă©tait certain d'avoir laisser sa veste dedans. L'envie de se mĂȘler Ă la foule du mĂ©tro Ă©tant rĂ©duite au stade zĂ©ro, il choisit donc de retourner Ă pied. Ăa lui laissait un sacrĂ© bon trajet pour rĂ©flĂ©chir. Car oui c'Ă©tait reparti, dans la tĂȘte d'Elliott, on recommençait Ă analyser, Ă stocker, Ă se souvenir. Et quels souvenirs... Se rappelant doucement le dĂ©but de l'altercation, le jeune comĂ©dien grimaça. Ăa fait mal hein ? Ătre dĂ©laissĂ© par celui Ă qui on avait fini par s'abandonner...» Il n'arrivait pas Ă croire avoir prononcer de telles paroles. C'Ă©tait purement ignoble ! Pas Ă©tonnant que Quentin soit partit en vrille lui aussi. Avec le recul, il lui semblait nĂ©anmoins que celui qui Ă©tait le plus parti en freestyle c'Ă©tait bien lui, le type qui un an plus tĂŽt aurait encaissĂ© sans faire quoi que se soit. Pourtant Quentin Ă©tait le roi de l'impulsivitĂ©, c'Ă©tait Ă lui qu'aurait du revenir ce titre honorifique de pĂ©teur de cĂąble ! Sans oublier que le français avait une raison de plus que lui pour le faire... Au dĂ©but il avait relancer la scĂšne dans sa tĂȘte avec l'espoir d'y comprendre quelque chose, d'y dĂ©celer des choses qu'il n'aurait pas capter sur le moment, mais rien Ă faire. IntĂ©rieurement il rĂ©agissait exactement comme il l'avait fait sur ce trottoir en face de Quentin. Son souffle c'Ă©tait a nouveau coupĂ© et son cĆur avait fait un bruit de verre brisĂ© au souvenir de Ma vie est un enfer depuis que je te connais, connard !! », il avait grondĂ© mĂ©chamment Ă l'Ă©goĂŻste et injuste Bouhouhou, jâallais mal alors je suis parti !», son estomac s'Ă©tait retournĂ© de surprise en se remĂ©morant le baiser "forcĂ©" de Quentin, tout comme il s'Ă©tait contractĂ© de dĂ©goĂ»t Ă l'image du brun s'Ă©loignant fier de sa "vengeance". DĂ©cidĂ©ment, il lui faudrait repasser le triste film de ces derniĂšres heures plus d'une fois avant de pouvoir le regarder froidement, pour le dĂ©cortiquer comme si ce qu'il venait de vivre s'Ă©tait passĂ© dans la vie d'un autre. Dans la peau d'un autre, de l'autre qu'il Ă©tait devenu malgrĂ© lui. Lorsqu'il sembla Ă©merger un peu de ses moroses pensĂ©es, il aperçu une fleuriste occupĂ©e Ă rentrer ses fleurs avant la fermeture. Il ne savait pas trop ce qu'il faisait, il savait juste qu'il Ă©tait entrĂ© dans la boutique et avait demandĂ© mollement la plus jolie des jonquilles qui lui restait. Ătait-ce parce qu'elle Ă©tait pressĂ©e ou par ce qu'Elliott semblait au bord du malaise, qu'elle lui offrit la jolie fleur sans rien dire ? Peut lui importait au bout du compte le rĂ©sultat Ă©tait le mĂȘme. Le nez Ă quelques millimĂštres de la fleur, il rentra chez lui. Mais chez lui rien ne l'attendait, en fait, les piĂšces lui semblaient plus vides que jamais. Un soupir gros comme le monde s'immisça d'entre ses lĂšvres avant qu'il n'aille machinalement s'Ă©crouler sur son lit. Il n'avait mĂȘme pas eu le temps de se dire Ă quel point il Ă©tait pitoyable qu'il s'Ă©tait dĂ©jĂ endormi. Sommeil de courte durĂ©e, il fut rĂ©veillĂ© par une fiĂšvre bizarroĂŻde. Lorsqu'il ouvrit les yeux, la premiĂšre chose qu'il vit, fut cette foutue jonquille et cela lui donna une idĂ©e. Aussi vivement qu'il ne pouvait le faire dans son Ă©tat semi comateux, il farfouilla dans ses affaires classĂ©e "Secret d'Ătat" pour en sortir une photo qu'il avait fait Ă l'occasion d'une ballade avec Quentin. Elle le fit sourire un instant, celui d'aprĂšs il avait dĂ©tournĂ© les yeux. Attraper le taureau par les cornes, telle Ă©tait son grand projet. Le voyage lui paru anormalement court, il s'Ă©tait retrouvĂ© sur le perron du français avant mĂȘme d'avoir rĂ©ellement rĂ©alisĂ© qu'il allait vraiment le faire. Il laissa cet Ă©tat de loque reprendre le dessus, ça l'empĂȘchait de ressentir quoi que se soit d'autre que du vide et de laisser la fleur et sa photo sur le paillasson comme si ça avait Ă©tĂ© aussi naturel que de mettre une lettre dans la boite aux lettres. Il ne s'Ă©ternisa pas, retomber sur Quentin n'Ă©tait peut ĂȘtre pas la meilleure chose Ă faire aujourd'hui. Il s'en Ă©tait pris suffisamment dans la gueule pour le moment, autant l'un que l'autre. C'est dans son canapĂ©, devant une bĂȘtise d'Ă©mission qu'Elliott s'enlisa dans un sommeil sans rĂȘve, avec comme l'intention de ne jamais plus se rĂ©veiller. Contenu sponsorisĂ© Empire State of Mind Sujet Re Today, i've got nothing to lose. Elliott Today, i've got nothing to lose. Elliott Page 1 sur 1Permission de ce forumVous ne pouvez pas rĂ©pondre aux sujets dans ce forumNEW YORK CITY LIFE Archives Corbeille Bac de recyclage
Quand11% de Français courent au moins une fois par semaine, la course Ă pied sâimpose comme le phĂ©nomĂšne sportif dominant du troisiĂšme millĂ©naire. Avec plus de 250 000 licenciĂ©s, dont environ 120 000 se rĂ©clament de cette seule activitĂ©, la FFA se donne aujourdâhui lâambition et les moyens dâapparaitre comme un acteur majeur et rĂ©fĂ©rent.
Validation mĂ©dicale 17 November 2017 L'entorse de la cheville est une pathologie trĂšs frĂ©quente, survenant dans la vie courante ou lors de la pratique d'un sport. Souvent banale on parle alors de "foulure", il ne faut cependant pas la nĂ©gliger, en raison des possibles rĂ©cidives, des sĂ©quelles potentiellement douloureuses, et des risques d'instabilitĂ©. Qu'est-ce qu'une entorse ? Une entorse est un Ă©tirement ou une dĂ©chirure d'un ligament. Un ligament est une sorte de cĂąble unissant deux piĂšces osseuses formant une articulation, il permet ainsi de la stabiliser. L'Ă©tirement ou la dĂ©chirure simple dĂ©finissent l'entorse bĂ©nigne ou foulure, la rupture l'entorse grave. Entre les deux, il s'agit d'une entorse moyenne Ă©tirement important ou touchant plus d'un ligament ou dĂ©chirure un peu lus importante. La cheville est stabilisĂ©e par un ligament externe constituĂ© de 3 faisceaux, et du ligament interne. L'entorse la plus frĂ©quente est bĂ©nigne et concerne un des faisceaux du ligament externe. Cela est trĂšs variable, du simple faux pas Ă la rĂ©ception brutale lors d'un saut en parachute. Le plus souvent, le pied part brutalement vers le bas et en dedans, responsable de l'atteinte du ligament externe. Quels sont les symptĂŽmes ? La douleur est trĂšs variable, parfois non ressentie, son intensitĂ© n'est pas proportionnelle Ă la gravitĂ©. Mais dans la majoritĂ© des cas, la douleur est importante. Un craquement est parfois perçu, signe de rupture. Quelques heures plus tard, lorsque la cheville s'est refroidie, la douleur revient, et l'ĆdĂšme apparaĂźt. Une ecchymose peut survenir, Ă la partie externe de la cheville et du pied, se dĂ©plaçant par la suite vers les orteils. Parfois, l'appui est impossible. Que faire en cas de suspicion d'entorse ? En cas de traumatisme de la cheville, il est prĂ©fĂ©rable de consulter un mĂ©decin, qui dĂ©cidera uniquement dans certains cas de faire une radiographie. En effet, en cas de doute lors de la consultation, il vaut mieux ne pas mĂ©connaĂźtre une fracture de la cheville ou du pied, voire un arrachement du ligament par l'intermĂ©diaire d'un fragment osseux. Le principe gĂ©nĂ©ral pour obtenir la cicatrisation est de supprimer toute tension sur le ligament atteint. Aucune tension n'Ă©tant observĂ©e Ă l'appui lors de la marche, ni pour les mouvements de flexion extension de la cheville, on peut donc se permettre de prescrire au patient une attelle de cheville amovible. Celle-ci est placĂ©e dans la chaussure, permet la marche en plein appui, et neutralise les mouvements de latĂ©ralitĂ©. On peut la retirer la nuit, et en position assise. Le classique bandage Ă©lastique par strapping a la mĂȘme fonction, mais est moins commode d'utilisation. Les autres Ă©lĂ©ments du traitement ne sont pas spĂ©cifiques et obĂ©issent Ă la traumatologie gĂ©nĂ©rale glaçage, surĂ©lĂ©vation du membre, compression anti-ĆdĂšme, antiinflammatoires aprĂšs le 3° jour, antalgiques⊠En cas d'entorse grave, Ă fortiori si il existe un arrachement ligamentaire, il est prudent de plĂątrer pour trois semaines, complĂ©tĂ© par trois semaines d'attelle. Your browser cannot play this video. La rééducation est-elle utile ? La rééducation a trois objectifs principaux Au stade prĂ©coce, elle permet de diminuer les douleurs et l'ĆdĂšme grĂące Ă la un 2° temps elle permet de s'opposer Ă la raideur de la cheville grĂące Ă la mobilisation en flexion elle permet grĂące au travail proprioceptif, de renforcer les reflexes de rattrapage pour Ă©viter l'instabilitĂ© source de rĂ©cidives. La rééducation n'est pas systĂ©matique, et se propose en fonction des besoins estimĂ©s par le mĂ©decin. Quels sont les recommandations aprĂšs guĂ©rison ? Le premier conseil concerne les chaussures qui doivent Ă©viter toute instabilitĂ©. Les hauts talons sont dangereux d'autant plus que l'assise au sol est instable et que le pied est mal tenu. Les talons Ă semelle compensĂ©e sont plus stables. Le deuxiĂšme conseil concerne la rĂ©gularitĂ© du sol sur lequel on marche ou on coure. Il faut en particulier ĂȘtre vigilant lors du jogging, et ne pas se laisser faussement rassurer par un chevillĂšre, aussi rigide qu'une chaussette. Consulter en ligne un gĂ©nĂ©raliste Doit-on opĂ©rer les entorses de cheville? Ă voir aussi Les entorses de cheville mĂȘme graves ne sont pas une indication chirurgicale systĂ©matique, contrairement Ă beaucoup de fractures. La seule place de la chirurgie concerne l'instabilitĂ© vraie de la cheville, source d'entorses Ă rĂ©pĂ©tition, empĂȘchant une vie de loisirs ou sportive normale. Cependant, dans certains cas d'entorse grave, la chirurgie est prĂ©conisĂ©e, notamment chez les sportifs de haut niveau. Il s'agit, aprĂšs un bilan radiologique sĂ©rieux, de renforcer les ligaments en utilisant le plus souvent des tendons voisins, ou l'enveloppe articulaire.
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